La prévalence de l’obésité monte rapidement et devient un problème sanitaire critique notamment dans les pays développés. L’obésité et l’augmentation de l’espérance de vie sont les facteurs principaux de l’incidence croissante de l’arthrose. Les patients obèses tirent un grand bénéfice du traitement de l’arthrose et aucun type d’intervention, y compris la prothèse de genou, ne devrait leur être refusé quel que soit leur BMI.
Des mesures conservatrices, comme le changement de mode de vie, l’exercice physique et le traitement pharmacologique par SYSADOA (‘systematic slow-acting drugs for OA’) comme la glucosamine, chondroïtine ou curcumine, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) topiques ou oraux, ainsi que les injections intra-articulaires de cortisone ou d’acide hyaluronique devraient être épuisés avant d’indiquer une intervention chirurgicale. Une prothèse de genou minimal-invasive (en respectant les tissus mous au maximum) pourrait être particulièrement avantageuse pour les patients obèses, diminuant ainsi les complications et améliorant le résultat clinique. Des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de confirmer cette hypothèse.
Avant 2010, les personnes se revendiquant d’être transgenre (en abrégé dans la suite du texte : trans) ne couraient pas les rues. C’était très mal vu par la société.
Jésus de Nazareth, nommé Jésus-Christ après sa mort et sa résurrection, est vénéré comme étant le Fils de Dieu par des centaines de millions de croyants de par le monde.
Nous résumons ci-dessous 5 sujets qui ont retenu notre attention en 2022 en lien avec les anticoagulants et l’hémophilie. Il s’agit du traitement par rivaroxaban de la fibrillation atriale (FA) associée à la valvulopathie rhumatismale. Nous abordons ensuite le rôle de nouveaux anticoagulants ciblant le FXI tant pour la prévention des accidents thrombo-emboliques liés à la FA que pour celle des récidives d’AVC ischémiques. À propos de l’hémophilie, nous détaillons les résultats de la plus vaste étude de thérapie génique de l’hémophilie A jamais menée. Nous concluons par les succès thérapeutiques de l’émicizumab, un anticorps bispécfique mimant le facteur VIII, dont l’efficacité a été démontrée parmi les patients présentant une forme non sévère d’hémophilie A (Haven 6) et chez les nouveau-nés avec hémophile A sévère (Haven 7).
Axel De Greef, M.D., Marie Baeck, M.D., Ph.D.Février 2023
L’arrivée des inhibiteurs de Janus-Kinase (JAKi) dans l’arsenal thérapeutique en dermatologie permet une évolution considérable de la prise en charge de certaines pathologies inflammatoires comme la dermatite atopique, ou les maladies auto-immunes comme la pelade (alopecia areata) ou le vitiligo. Le profil d’action large des JAKi au niveau du blocage des cytokines, bénéfique en termes d’efficacité, implique toutefois une certaine prudence au niveau du profil de sécurité de ce groupe de molécules. Cet article se veut faire le point sur les dernières données de sécurité des JAKi. Il en ressort qu’il est fondamental de distinguer le risque en fonction des populations traitées et des pathologies ciblées par ces molécules. La prudence reste de mise chez les patients âgés, les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaires incluant un tabagisme actif ou ancien conséquent, et les patients présentant des antécédents oncologiques
Innovations 2022 en chirurgie orthopédique et traumatologie
Xavier Libouton*, Othmane Miri*, Randy Buzisa Mbuku*, Anaelle Mottet*, Julie Manon, Robin Evrard, Hervé Poilvache, Solange de Wouters, Karim Tribak, Dan Putineanu, Maïte Van Cauter, Vincent Druez, Jean-Emile Dubuc, Jean-Cyr Yombi, Nadia Irda, Ludovic KamiFévrier 2023
La limitation des moyens financiers en soins de Santé nous appelle à justifier de nos choix en apportant la preuve d’une amélioration réelle pour le patient, traduite par sa capacité à réintégrer rapidement le circuit économique et le retour à une vie sociale active, ou encore en développant des techniques moins invasives qui permettent de réduire la période d’incapacité ou les complications auxquelles le patient est exposé. Le service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologie a choisi de mettre en évidence différentes approches dans ce cadre : le bénéfice d’une évaluation fonctionnelle en chirurgie de la main quant à l’objectivation du bénéfice de différentes modalités thérapeutiques, les perspectives, encore précoces, de traitement par phages dans les infections d’implants orthopédiques par des bactéries multirésistantes, sans devoir recourir à des chirurgies lourdes, et deux approches biologiques et bio-technologiques pour obtenir la guérison des défauts de consolidation des fractures, sans exposer le patient aux complications d’un prélèvement osseux autologue.
Innovations 2022 en chirurgie hépato-bilio-pancréatique
Lancelot Marique, Astrid De Cuyper, Laurence Annet, Anca Dragean, Pierre Goffette, Delphine Hoton, Renaud Lhommel, Geneviève Van Ooteghem, Ivan Borbath, Catherine HubertFévrier 2023
Innovations dans la prise en charge de l’adénocarcinome pancréatique « limite résécable » ou « localement avancé », en 2022 : que retenir ?
L’année 2022 a été riche en innovations dans la prise en charge de l’adénocarcinome du pancréas borderline ou localement avancé et offre de nouvelles opportunités de traitements multimodaux aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Nous vous illustrons ici par deux histoires cliniques, l’importance de la prise en charge pluridisciplinaire pour ce type de patients. Nous vous détaillons ensuite, par spécialité, les innovations et spécificités propres à chacun, dont l’expertise est capitale au sein du groupe.
En ce début d’année dans un monde confronté à de multiples crises, le Louvain Médical n’échappe pas à de nombreux défis. L’importante inflation et l’augmentation des coûts inhérents à la production, l’impression et la diffusion ne sont pas pas sans conséquences sur la santé financière de la revue.
Le 14 décembre dernier, l’Institut des Maladies Rares organisait une nouvelle réunion scientifique interdisciplinaire. Six des 11 thématiques abordées font l’objet d’une communication dans cette édition du Louvain Médical. Il s’agit des télomères, des atteintes pulmonaires de la polyarthrite rhumatoïde, de l'impact de l’inhibition de l'inflammasome sur le phénotype de la dystrophie musculaire de Duchenne et de l’évaluation de la force musculaire des patients atteints de la mucoviscidose. Citons également la prise en charge multidisciplinaire des enfants porteurs de trisomie 21 et finalement le dépistage systématique des conductrices de l’hémophilie. Ces communications et celles dont nous ne publions pas le résumé ont suscité un très grand intérêt. Elles témoignent de la très grande diversité des maladies rares prises en charge par l’institut et ses partenaires. Elles sont aussi le reflet du dynamisme des équipes de recherche et de l’originalité des multiples projets en cours.