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L’infection à SARS-CoV-2 cause une dysfonction tubulaire...
Johann Morelle1,3, Alexis Werion1,3, Leila Belkhir2,3, Zhiyong Chen4, Michel Jadoul1,3, Olivier Devuyst1,3,4 Octobre 2020

L’infection par le virus SARS-CoV-2 est responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), caractérisée par une infection des voies respiratoires et par une atteinte d’autres organes exprimant le récepteur viral ACE2. La fréquence élevée de diverses manifestations rénales associées à la COVID-19 suggère que les reins sont des cibles privilégiées du SARS-CoV-2. Nous avons récemment montré que l’infection à SARS-CoV-2 cause une atteinte spécifique du tube proximal du rein, un segment qui joue un rôle majeur dans la réabsorption de protéines et de solutés. À l’instar de maladies congénitales ou acquises affectant le tube proximal, la COVID-19 est associée à une protéinurie de bas poids moléculaire, une fuite urinaire d’acide urique et de phosphore, et une aminoacidurie spécifique. Cette atteinte fonctionnelle est reflétée par des lésions structurelles du tube proximal et la présence de particules possiblement virales dans les cellules tubulaires de patients atteints de COVID-19. L’atteinte tubulaire est associée à un risque accru de progression vers l’insuffisance respiratoire et le besoin de ventilation mécanique. Ces résultats contribuent à une meilleure compréhension de l’atteinte rénale associée à la COVID-19, avec de potentielles retombées cliniques.

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Médecine Générale

Respect de la chaine du froid en médecine générale
Aurore Girard Octobre 2020

La conservation des vaccins requiert le maintien de la chaîne du froid qui, même dans les pays plus développés, montre encore fréquemment des faiblesses. Or, l’exposition de la plupart des vaccins à des températures élevées entraîne une certaine dégradation de ceux-ci. D’autre part, les vaccins sont immédiatement dégradés par la congélation. Dans ce contexte, la conservation des vaccins au réfrigérateur à une température constante entre 2 et 8°C est une exigence pour le médecin généraliste afin de conserver leurs propriétés. Les principales caractéristiques de tels réfrigérateurs doivent être le maintien d’une température constante (entre 2 et 8°C), une distribution égale de la température, un évaporateur qui empêche le gel, un dispositif de rétablissement de la température très rapide et une circulation d’air pulsé. Les réfrigérateurs domestiques peuvent suffire aux besoins de conservation de petits volumes de vaccins pour peu qu’ils présentent les caractéristiques minimales requises pour une bonne conservation et qu’ils bénéficient des adaptations nécessaires à cet usage. Il convient par ailleurs d’assurer une surveillance et un relevé régulier des températures au moyen d’un thermomètre extérieur muni d’une sonde. Ces éléments aisément contrôlables permettent une conservation des vaccins dans de bonnes conditions ce qui ne pourrait que contribuer à l’optimisation de la couverture vaccinale de la population.

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Editorial

Le Louvain Médical, compagnon de votre rentrée
Cédric Hermans Septembre 2020

Longtemps attendue, souvent incertaine, différente et soumise à un certain nombre de contraintes imposées par la crise sanitaire, la rentrée 2020 s’est faite. A cette occasion, la rédaction du Louvain Médical est heureuse de revenir vers vous et de vous proposer un numéro de qualité abordant des sujets variés.

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Médecine Interne

Que retenir des recommandations de la Société Européenne de...
Olivier S. Descamps, Johan De Sutter, Ann Mertens, Caroline Wallemacq, Michel Langlois, Ann Verhaegen, Ernst Rietzschel, Guy De Backer Septembre 2020

Les membres de la Société Belge d'Athérosclérose et de Cardiologie ont revisité en 10 questions les points principaux des nouvelles recommandations de la Société Européenne d’Athérosclérose (EAS) et de Cardiologie (ESC) en matière de traitement des dyslipidémies pour la prévention des Maladies Cardio-Vasculaires Athérosclérotiques (MCVA). Ces nouvelles lignes directrices sont sous-tendues par un certain nombre de concepts-clés parmi lesquels la certitude que le cholestérol LDL est une des causes du développement de l’athérosclérose, que la réduction du cholestérol LDL permet de réduire le risque cardiovasculaire, que ce bénéfice cardiovasculaire est le même quelle que soit la manière dont cette réduction est obtenue (nutrition, statine, ézétimibe, inhibiteur du PCSK9, …) et qu’il n’y a pas de limite inférieure à cet effet et pas de danger aux taux extrêmement bas de cholestérol LDL.

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Hépato-gastroentérologie

Physiopathologie de la NASH : de nouveaux facteurs de risque...
Nicolas Lanthier Septembre 2020

En raison de la prévalence croissante de l’obésité, la maladie hépatique stéatosique d’origine non-alcoolique (NAFLD) est devenue la principale cause de maladie chronique du foie dans le monde. La NAFLD représente un spectre d’atteintes hépatiques de sévérité variable allant de la stéatose isolée à la stéatohépatite non-alcoolique (NASH), une condition avec un risque de fibrose progressive et de développement de cirrhose. L’identification des cas de NAFLD et de NASH est importante afin de prévenir l’aggravation de la maladie et de fournir des outils adéquats pour contrecarrer les facteurs causaux. Les facteurs de risque associés à la NAFLD et à la NASH comprennent les comorbidités cliniques telles que la présence d’un syndrome métabolique plutôt qu’un indice de masse corporelle élevé. D’autres récentes caractéristiques sont identifiées et discutées dans cette article telles que le type d'alimentation, la dysbiose intestinale, la prédisposition génétique, le tissu adipeux brun altéré, les altérations musculaires, la perturbation du rythme circadien ou les produits chimiques environnementaux.

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Dossier port du masque

Le Louvain Médical met le masque à l’honneur
Août 2020

Alors que la pandémie est loin d’être enrayée, que des foyers de contamination se révèlent chaque jour, qu’une seconde vague est de plus en plus redoutée, le Louvain Médical publie ce supplément « Masque ».

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Editorial

Une formidable mobilisation rédactionnelle
Cédric Hermans Mai 2020

 Cette édition « spéciale » du Louvain Médical mérite plus que jamais son appellation. Suscitée par une crise sanitaire mondiale brutale et inattendue, elle était imprévue. Son projet s’est rapidement muté en réalité. Elle s’est concrétisée dans l’urgence, grâce à la mobilisation rapide et exceptionnelle de dizaines d’auteurs d’horizons variés.

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Médecine interne et maladies infectieuses

COVID-19 : infection par le virus SARS-CoV-2
J. De Greef, L. Pothen, H. Yildiz,W. Poncin, G. Reychler, S. Brilot, S. Demartin, E. Lagneaux, R. Lattenist, J. Lux,G. Pierman, G. Vandercam, S. Wallemacq, A. Scohy , A. Verroken, B. Mwenge, G. Liistro, A. Froidure, C. Pilette, L. Belkhir, J-C. Yombi Mai 2020

Le monde est confronté à une grave pandémie nommée COVID-19 due au nouveau virus SARS-CoV-2, qui a commencé en Chine en décembre 2019. Le COVID-19 peut être particulièrement grave et mortel dans certains groupes tels que les personnes âgées ou présentant certaines comorbidités (maladies cardiovasculaires, BPCO, diabète, maladies rénales chroniques et cancer). Chez les sujets symptomatiques, la présentation clinique est légère dans environ 80% des cas, modérée à sévère dans 15% des cas et critique dans 5% des cas. Les symptômes les plus courants du COVID-19 sont la fièvre, la fatigue, les douleurs musculaires, la toux sèche. Certains patients peuvent présenter une congestion nasale, une anosmie, un mal de gorge ou une diarrhée. Les patients atteints d'une maladie grave peuvent développer un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), un choc, des manifestations thrombo-emboliques, une défaillance multiple d'organes et sont à risque de décès. Les patients COVID-19 atteints de SDRA ont un mauvais pronostic avec une mortalité estimée à plus de 10%. La transmission du SARS-CoV-2 se fait principalement par les gouttelettes respiratoires ; l’hygiène des voies aériennes et des mains est donc capitale. Le diagnostic est réalisé par RT-PCR sur frottis naso-pharyngé ou oro-pharyngé et, dans les cas suggestifs, par CT-scanner, grâce à sa sensibilité élevée. Il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement spécifique bénéficiant d’une évidence robuste d’efficacité clinique. De nombreuses molécules sont encore en cours d’étude ; le traitement est donc principalement supportif.

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Diabétologie

COVID-19 et diabète
Laura Orioli, Michel P. Hermans, Vanessa Preumont, Audrey Loumaye, Jean-Paul Thissen, Orsalia Alexopoulou, Raluca Furnica, Maria-Cristina Burlacu, Dominique Maiter, Jean-Cyr Yombi, Bernard Vandeleene Mai 2020

Le diabète est l’une des comorbidités le plus fréquemment rapportées chez les patients atteints de COVID-19. Selon les données actuelles, les patients diabétiques ne semblent pas davantage exposés à l’infection par le SARS-CoV-2 que la population générale. En revanche, le diabète apparait comme un facteur de risque d’évolution vers des formes sévères et critiques de COVID-19. Ces dernières requièrent une admission aux soins intensifs voire le recours à la ventilation mécanique invasive et peuvent mener au décès. Les caractéristiques des patients diabétiques atteints de COVID-19 ainsi que l’impact pronostique du diabète sur l’infection par le SARS-CoV-2 font l’objet d’études dédiées. L’obésité, principal facteur de risque de survenue du diabète de type 2, est également plus fréquente chez les patients atteints de formes critiques requérant un support ventilatoire invasif. D’autre part, le COVID-19 péjore l’équilibre glycémique et favorise la survenue de complications métaboliques telles que l’acidocétose. Au moment de la rédaction de cet article, il n’existe pas de recommandations prônant l’interruption des médications anti-hypertensives qui interagissent avec le système rénine-angiotensine-aldostérone. En raison du risque d’acidose lactique et d’acidocétose, la metformine et les inhibiteurs des SGLT2 seront interrompus dans les formes sévères de COVID-19. Enfin, nous conseillons un dépistage systématique du (pré)diabète chez les patients présentant une infection par le SARS-CoV-2 démontrée.

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Dermatologie

Manifestations cutanées associées au COVID-19
Marie Baeck, Caroline Peeters, Marie Cuvelier, Laetitia Fameree, Evelyne Harkemanne, Fanny Ickx, Margaux Mairlot, Marine Matthews, Nina Nielens, Laura Nobile, Romane Thirion, Anne Herman Mai 2020

Les manifestations cutanées sont considérées comme des présentations peu fréquentes du COVID-19. Malgré les cas émergeants dans la littérature, aucun lien de causalité n’a, à ce jour, pu être formellement démontré. Parmi les lésions cutanées associées aux COVID-19 notons : i. des éruptions classiquement virales ou paravirales (exanthème, urticaire, érythème polymorphe) ; ii. des éruptions cutanées secondaires aux conséquences systémiques du COVID-19 (vascularite ou vascularopathie thrombotique) ; iii. des éruptions induites par des médicaments prescrits dans le cadre du COVID-19 ; iiii. et des lésions cutanées telles que les engelures qui sont probablement une conséquence indirecte de la pandémie COVID-19 et des mesures de confinement.

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