La pandémie de COVID-19 a un impact considérable sur la médecine générale en Belgique. Depuis le jour où le premier cas belge est diagnostiqué le 4 février 2020, jusqu’au début du déconfinement, trois mois se sont écoulés pendant lesquels la médecine générale s’est structurée pour parler d’une seule voix, s’est adaptée en basculant vers la télémédecine lors du confinement de la population et a élaboré des procédures de prise en charge constamment mises à jour. Le premier mois, les médecins généralistes ne s’attendaient pas à une pandémie de telle ampleur. Le deuxième mois les choses se sont accélérées, les cabinets médicaux ont fermé leurs portes, les généralistes appliquant par téléphone les procédures qu’ils contribuent à écrire. Le troisième mois les cas suspects ont fortement diminué mais les procédures ont augmenté. La situation est difficile dans les maisons de repos. En trois mois, les rapports avec les patients, les confrères, les paramédicaux et les institutions ont changé. Dans d’autres pays également on constate un changement qui pourrait avoir un impact à long terme sur les pratiques. À la veille d’une nouvelle phase, le déconfinement progressif, la médecine générale est prête à continuer d’assumer son rôle d’acteur important de la lutte contre le virus dans la communauté.