Médecine de première ligne dans la gestion de la pandémie SARS-CoV-2 : perspectives internationales

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Publié dans la revue de : Décembre 2022 Rubrique(s) : Médecine Générale
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Résumé de l'article :

Pourquoi un tel symposium ?

En hiver 2021, alors que les prémisses d’une possible sortie de la crise Covid-19 apparaissaient, plusieurs d’entre nous ont fait le même constat : la médecine de première ligne, cette médecine qui va du cabinet médical individuel ou de groupe aux grandes policliniques urbaines en passant par les maisons de santé, a certes joué un rôle important dans la gestion de la pandémie, mais son potentiel a été insuffisamment exploité, notamment par les autorités en charge des décisions publiques. Ce constat a d’ailleurs été confirmé par des instances internationales telles que l’OMS et l’OCDE. Nous avons dès lors estimé qu’il serait intéressant de lever la tête du guidon, prendre de la distance par rapport à l’ensemble de nos activités déployées pendant la pandémie (soins, dépistage, vaccination…) et organiser un échange d’expériences afin de construire un corpus de connaissances et proposer des recommandations dans quatre pays : Belgique, Canada, France et Suisse. Les points communs partagés par ces quatre pays, que ce soit aux niveaux historique (merci Napoléon !), linguis­tique, culturel, sociétal, académique et bien sûr du système de santé (couverture universelle, assureurs privés et/ou publics, entre autres), ­facilitent une telle dynamique d’échanges.

Article complet :

Ce supplément synthétise ainsi une série de conférences durant le premier semestre de 2022 et un colloque international organisé en août 2022 par Unisanté. Il est publié simultanément en Suisse (Revue Médicale Suisse), en Belgique (Louvain Médical), de manière échelonnée en France (Exercer) et, nous l’espérons, prochainement au Québec. Les objectifs étaient de capitaliser sur nos vécus respectifs pour apprendre des réussites et des erreurs de chacun d’entre nous. Plus concrètement, il s’agissait de : a) tirer les premiers enseignements pour être possiblement plus « efficaces » lors d’une nouvelle situation de crise ; b) permettre à des collègues venant de différents pays francophones de bénéficier d’expé­riences d’autres réalités sociétales ; c) profiter de ces expériences francophones pour trouver un dénominateur commun afin de développer un corpus de con­nais­sances pour la formation prégraduée (étudiants), postgraduée (internes, résidents, médecins assistants) et continue (médecins et autres professionnels de la santé) et d) susciter une dynamique internationale permettant de lancer des projets de collaboration, en par­ticulier pour l’enseignement et la recherche clinique et communautaire.

Le but final est de proposer prochainement des recommandations aux facultés de médecine et/ou de santé publique, aux autorités politiques, aux organismes médicaux, aux sociétés savantes sur la manière d’engager la médecine de première ligne en cas de crise systémique. Nous sommes bien conscients que notre ­regard n’aborde que l’une des composantes des soins de première ligne (la médecine), que d’autres composantes en sont absentes (par exemple, soins infirmiers ou pharmacie) et que les patients ou les citoyens n’ont pas été intégrés. Mais c’est à dessein : à trop embrasser, on prend le risque de mal étreindre.

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