Hommes Auteurs de Violences Conjugales Étude Qualitative sur l’Expérience des Médecins Généralistes Belges dans leur Prise en Charge
PrécédentRésumé de l'article :
Introduction
Malgré la prévalence des violences conjugales (VC) en Belgique, rares sont les études qui s’intéressent au rôle de la médecine générale dans la prise en charge des auteurs de VC. Quelle est l’expérience des médecins généralistes belges dans la prise en charge des hommes auteurs de violences conjugales ? Méthode
Une étude qualitative a permis d’explorer l’expérience des médecins généralistes belges dans la prise en charge des hommes auteurs de VC. C’est à travers un échantillonnage par effet « boule de neige » et des entretiens individuels semi-dirigés que nous avons pu sonder l’expérience de cinq médecins généralistes. L’hétérogénéité recherchée des profils en termes de genre, d’âge, d’années d’expérience, de type et de lieu de pratique a permis d’obtenir un échantillon riche et divers. Balisés par un guide d’entretien et ensuite strictement retranscrits, ces cinq entretiens ont fait l’objet d’une analyse inspirée de la théorisation ancrée.
Résultats
Trois thèmes principaux relatifs à l’expérience des médecins ont été identifiés : [1] Par quels moyens les médecins identifient-ils ou elles les hommes auteurs de VC et comment leur donner une place en tant que patients ? L’identification se fait majoritairement via la femme victime. Il y a peu d’auto-identification des auteurs de VC. Il s’agit d’une vision « victim-centred ». L’importance du lien thérapeutique avec l’homme auteur de VC est mise en avant. [2] Le deuxième thème met en lumière un tabou généralisé des répondant.e.s envers les hommes auteurs de VC, impactant leur prise en charge. Il propose la communication et la verbalisation afin d’inscrire [3] la médecine générale dans un système réseau centré sur l’homme auteur de VC. Ce système est nécessaire à un accompagnement et une prise en charge multidisciplinaire adéquate des hommes auteurs de VC.
Conclusion
Il existe un tabou systémique généralisé autour des hommes auteurs de VC. La médecine générale participe à ce tabou. Il y a une déresponsabilisation de celle-ci qui amène à un manque de prise en charge des auteurs de VC. Un système réseau est indispensable pour une prise en charge adaptée des hommes auteurs de VC. D’autres études sont nécessaires pour évaluer le rôle de la première ligne en vue de la prévention du recours à la violence conjugale.
Mots-clés
Médecine générale, Médecin généraliste, Auteur de violences conjugales, Violences conjugales, Prise en charge, Théorisation ancrée, Étude qualitative.
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