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Session de Diabétologie

Comment guérir un insulinome sans l’opérer ? La révolution...
Pierre H. Deprez, Ivan Borbath Mars 2019

La radiofréquence (RF) est une technique de destruction localisée des tissus par effet thermique. Elle trouve en endoscopie digestive de multiples applications dont certaines sont actuellement bien validées. Une de ses plus belles indications consiste probablement dans l’ablation des insulinomes pancréatiques, dont elle révolutionne la prise en charge. Elle permet en effet d’éviter un geste chirurgical associé à une certaine morbidité, avec un acte technique simple associé à un taux faible de complications. Les limites de la technique et l’efficacité à long terme nécessitent cependant encore des données de validation.

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Session de Thyroïdologie

Surveillance active des microcarcinomes papillaires thyroïdiens
Maria-Cristina Burlacu Mars 2019

L’augmentation récente et universelle de l’incidence du cancer thyroïdien différencié est attribuée majoritairement au dépistage des microcarcinomes papillaires. La surveillance active a été récemment proposée comme première ligne de conduite pour les microcarcinomes à faible risque, c’est-à-dire sans caractéristiques cliniques, radiologiques ou cytologiques de maladie agressive. Cette attitude est équivalente à l’intervention chirurgicale immédiate en termes de progression locale et de survie sans récidive après traitement. Le principal facteur pronostique de progression tumorale est un âge de moins de 40 ans. La surveillance active peut être proposée avec sécurité dans des cas bien sélectionnés de microcarcinome papillaire, mais cela nécessite une très bonne communication entre le médecin et le patient et une prise en charge multidisciplinaire.

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Session de Thyroïdologie

Faut-il s’inquiéter d’un nodule thyroïdien positif au PET-scan ?
Cédric Reichel, Maude Berckmans, François Jamar Mars 2019

La découverte fortuite (appelée incidentalome) de structures focales hypermétaboliques au PET-CT utilisant le 18F-fluorodéoxuyglucose est assez fréquent. Il concernerait environ 1,5 à 2% des cas. La prévalence de cancers identifiés est cependant assez faible, largement en-dessous de 1%. En prenant en compte que le PET-CT est essentiellement effectué chez des patients atteints de cancer, parfois avancé, il est important de ne pas se précipiter sur une mise au point exhaustive dont l’impact clinique peut être limité par rapport au pronostic du patient. De manière synthétique, la mise au point d’anomalies focales rejoint celle de la prise en charge des nodules thyroïdiens, soit une classification échographie rigoureuse et un complément par cytoponction à l’aiguille fine dans les cas proposés par les recommandations en vigueur. Dans le cas d’un hypermétabolisme diffus, une mise au point endocrinienne, clinique et biologique est indiquée.

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Session de Thyroïdologie

Doit-on opérer tous les nodules thyroïdiens de plus de 3 cm de...
Rébecca Fischler, Bernard Corvilain Mars 2019

En dehors de la présence d’un syndrome compressif, il n’y a pas de raisons objectives de proposer une résection chirurgicale de principe basée sur la taille seule pour les nodules de grande taille (3-4 ou 5 cm) cytologiquement bénins. Une grande taille ne semble en effet pas être un facteur de risque de malignité ni entrainer un nombre significativement plus grand de faux négatifs à la ponction. Seule une apparence échographique suspecte semble augmenter de manière significative le risque de faux négatifs et devrait faire envisager dans certains cas une ponction de contrôle ou une chirurgie diagnostique.

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Session de Diabétologie

Le point de vue du néphrologue
Jean-François Cambier Mars 2019

La néphropathie diabétique est actuellement la première cause d’insuffisance rénale chronique terminale. Sa prévention est donc essentielle et implique une prise en charge pluridisciplinaire du patient diabétique reposant sur un contrôle strict de la glycémie dès le début du diabète, de la tension artérielle, avec une place privilégiée pour les IECA ou les Sartans dont l’effet anti-protéinurique est bien démontré, et des autres facteurs de risque cardio-vasculaire. Par ailleurs, l’insuffisance rénale chronique majore de manière significative le risque cardio-vasculaire des patients diabétiques. Les essais cliniques randomisés récemment effectués et impliquant les nouvelles classes d’agents anti-diabétiques (DPP4-inhibiteurs, agonistes du récepteur au GLP-1, SGLT2-inhibiteurs) ont permis de mettre en évidence une protection cardio-vasculaire de plusieurs de ces molécules (empaglifozine, canaglifozine, dapaglifozine, liraglutide, semaglutide, albiglutide et dulaglutide), avec un effet néphroprotecteur surajouté pour les glifozines, le liraglutide et le semaglutide.

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Session de Diabétologie

Le point de vue du cardiologue
Christophe Beauloye Mars 2019

Le diabète est un facteur de risque cardiovasculaire majeur. Il augmente de manière importante le risque d’événements cardiovasculaires à savoir l’infarctus du myocarde ou l’AVC chez nos patients. De plus, une fois que ces dernières complications surviennent, leur pronostic est plus sombre. Récemment, il a été bien mis en évidence que le diabète est également un facteur de risque important de survenue d’insuffisance cardiaque. Les nouveaux traitements anti-hyperglycémiques du diabète de type 2 et particulièrement les inhibiteurs du co-transporteur sodium-glucose-2 ont permis de réduire les événements cardiovasculaires, que ce soit en prévention primaire ou secondaire. Cette classe pharmacologique protège les patients diabétiques de type II de l’insuffisance cardiaque et diminue leur mortalité. L’impact de ces médications sur la survenue d’infarctus ou de syndrome coronarien aigu est plus marginale.

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Session de Diabétologie

Le point de vue du diabétologue
Michel P. Hermans Mars 2019

Les résultats de 14 essais cliniques prospectifs randomisés destinés à vérifier l’innocuité cardiovasculaire (CV) au niveau des grands vaisseaux de diverses classes d’agents anti-hyperglycémiques du DT2 (DPP4-inhibiteurs, SGLT2-inhibiteurs, et agonistes du récepteur au GLP-1) ont confirmé leur sécurité d’utilisation (ensemble des études), et pour certaines molécules (empagliflozine, canagliflozine, dapagliflozine, liraglutide, semaglutide, albiglutide et dulaglutide) elles ont montré un effet pléiotropique bénéfique sur le critère d’évaluation principal, constitué habituellement d’un composite de décès CV, d’infarctus non-fatal et d’accident cérébrovasculaire non-fatal.

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Session de Diabétologie

Le pied de Charcot diabétique : regards croisés sur la...
Laura Orioli (1), Dan Putineanu (2), Frank Hammer (3), Bruno Vande Berg (3), Dominique Maiter (1), Bernard Vandeleene (1) Mars 2019

Le pied de Charcot est une forme rare et particulière de pied diabétique qui constitue un challenge diagnostique et thérapeutique. En 2017, nous avons revu les dossiers des patients avec pied de Charcot hospitalisés dans notre unité du pied diabétique entre 2010 et 2014.

Dans cet article, nous proposons un regard croisé sur nos résultats et sur la littérature afin de délivrer quelques messages-clés pour la pratique quotidienne.

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Rhumatologie

Innovations diagnostiques et thérapeutiques en rhumatologie
Bernard R. Lauwerys Février 2019

Les développements thérapeutiques se multiplient en rhumatologie, en particulier dans le domaine des rhumatismes inflammatoires et systémiques.

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Psychiatrie

La psychiatrie : nouveaux défis
Février 2019

La psychiatrie est une spécialité particulière au sein de la médecine qui intègre les effets de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux qui participent à l’expression des maladies psychiatriques et aux difficultés de santé mentale. Les innovations dans les domaines de la biologie et particulièrement des neurosciences, de la psychologie expérimentale et des sciences sociales sont toutes susceptibles de participer aux progrès de la psychiatrie. La psychiatrie est par ailleurs occupée par la réforme des soins en santé mentale qui va profondément modifier les pratiques dans le sens d’un développement plus grand de la psychiatrie communautaire, d’une meilleure prise en charge des problématiques de santé mentale au niveau de la première ligne de soins, d’une attention particulière aux phénomènes de désocialisation et donc d’une aide à la réinsertion, du développement d’équipes mobiles d’intervention à domicile, d’une intensification des soins dans les services hospitaliers et d’une préoccupation pour le développement de structures d’hébergement de longue durée pour des personnes fragilisées. Le Service de Psychiatrie Adulte des cliniques Saint-Luc est pleinement occupé par cette réforme, mais est également engagée dans le projet de construction d’une structure hospitalière sur le site de Woluwé en collaboration avec l’Hôpital Sanatia, tout en évitant de désinvestir sa place au sein des cliniques universitaires où il continue à développer des initiatives de soins, en collaboration étroite avec les collègues somaticiens. Finalement, il est important que ces mutations ne se passent pas au prix d’un oubli des racines anthropologiques qui constituent une des forces indéniable de la psychiatrie.

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