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Diabétologie

Insuline Lyumjev®: une nouvelle insuline rapide
Michel P. Hermans Février 2021

L'insuline URLi (Lyumjev®) est une nouvelle formulation d'insuline lispro développée pour reproduire de manière plus étroite la sécrétion physiologique d'insuline prandiale grâce à son action plus rapide et sa durée d’effet raccourcie. L’URLi a été récemment commercialisée en Belgique et est destinée aux adultes diabétiques. Comparée à la lispro, son utilisation est associée à une réduction significative des excursions glycémiques postprandiales dans le DT1 et le DT2. Utilisée dans des schémas d’injection multiples, l’URLi permet d’accroître le TIR diurne par rapport à la lispro, et de réduire le temps passé en hypoglycémie chez les patients porteurs de pompes à insuline.

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Chirurgie oeso-gastrique

Réhabilitation améliorée après chirurgie : l’œsophage pas en...
Yannick Deswysen Février 2021

Le programme de réhabilitation améliorée après chirurgie (ERAS®) constitue une véritable amélioration dans les soins périopératoires. Ce concept, basé sur les preuves, permet de diminuer l’impact de la chirurgie sur le patient et donc ses complications potentielles. Les effets bénéfiques sont démontrés dans différentes situations cliniques et sont d’autant plus important chez les patients aux multiples comorbidités dans un contexte de chirurgie majeure. L’ERAS a donc toute vocation à s’appliquer à la chirurgie œsophagienne.

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Chirurgie orthopédique et traumatologie

Innovations 2020 En chirurgie orthopédique et traumatologie
Xavier Libouton*, Nathalie Pireau*, Robin Evrard*, Emmanuel Thienpont*, Daniel Morcillo, Loic Thoreau, Maïte Van Cauter, Vincent Druez, Jean-Emile Dubuc, Maxime Bonnelance, Nadia Irda, Ludovic Kaminski, Simon Vandergugten, Alin Sirbu, Karim Tribak, Dan Pu Février 2021

Quatre thématiques ont éclairé l’année 2020 : de nouvelles perspectives en chirurgie d’arthroplastie du genou, l’apport de l’impression 3D métal dans le développement d’implants en chirurgie des sarcomes, l’intérêt de la latéralisation du centre de rotation dans la chirurgie prothétique inversée de l’épaule et enfin l’apport de la microchirurgie dans les pertes de substance osseuses.

La réalisation d’une arthroplastie de genou résulte malheureusement encore pour 20% des patients dans un résultat peu satisfaisant. Les progrès en matière de tribologie et de fixation des implants ont permis de s’écarter d’une approche purement mécanique et de développer de nouvelles stratégies de resurfaçage respectant l’anatomie native du patient et visant un alignement cinématique, susceptible de recréer le mouvement naturel de l’articulation et son équilibre ligamentaire. Ceci conduit au développement d’implants personnalisés et de techniques de poses ultra précises, assistées par navigation et robot.

En chirurgie oncologique, certaines résections tumorales conduisent à des reconstructions difficiles, en partie liées aux particularités anatomiques et marquées par un taux de complications et de faillites mécaniques important. La technologie d’impression 3D métal permet de concevoir des implants en titane poreux, miroir de la perte de substance, et dont la fixation stable peut-être anticipée dès la conception, facilitant le geste de reconstruction et offrant des perspectives mécaniques durables.

La réalisation d’une arthroplastie d’épaule inversée, indiquée dans l’omarthrose associée à une rupture de coiffe, amène à une médialisation du centre de rotation glénohuméral. Cette médialisation conduit à un conflit avec l’omoplate et à la faillite de l’arthroplastie. Des techniques par augmentation métallique ou par greffe osseuse permettent de latéraliser le centre de rotation et de prévenir ces complications.

Enfin, face à des défects ostéo-tissulaires vastes avec un retentissement fonctionnel important, l’utilisation de greffons vascularisés autologues de différents types offre une solution chirurgicale en permanente évolution avec l’apport récent de la supermicrochirurgie.

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Médecine Physique et Réadaptation

La réalité virtuelle après un accident vasculaire cérébral
Gauthier Everard, Charlotte Pietteur, Gaëtan Stoquart, Thierry Lejeune Février 2021

Après un accident vasculaire cérébral, les patients peuvent présenter des troubles moteurs et cognitifs entrainant une diminution de la qualité de vie. La rééducation représente donc un enjeu majeur chez ces patients. Récemment, l’apparition des nouvelles technologies a permis d’intensifier cette rééducation. Parmi celles-ci, figure la réalité virtuelle. La réalité virtuelle permet de fournir des feedbacks en temps réel, favoriser l’utilisation du membre atteint, et mettre en œuvre des exercices variés et spécifiques. De plus, combinée aux jeux sérieux, elle apporte un aspect ludique et motivant à la rééducation. Les résultats publiés ces dernières années devraient encourager l’implémentation de la réalité virtuelle en tant que technique complémentaire de prise en charge.

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Hépato-gastroentérologie

Stéatose métabolique, carcinome hépatocellulaire, prurit...
Nicolas Lanthier, Ivan Borbath, Géraldine Dahlqvist, Bénédicte Delire, Olivier Dewit Février 2021

Voici quelques nouveautés importantes dans le domaine de l’hépato-gastroentérologie au cours de l’année 2020… Un consensus d’experts a décidé d’une dénomination plus claire pour la maladie stéatosique « non-alcoolique », désormais appelée « métabolique » et définie par des critères positifs. En cas de stéatohépatite fibrosante, le lanifibranor, un agoniste triple des trois isoformes du récepteur activé par les proliférateurs de peroxysomes (PPARα,δ,γ) a montré une nette supériorité par rapport au placebo pour la guérison de la maladie, la régression de la fibrose et l’amélioration du profil métabolique. Pour les patients souffrant d’un carcinome hépatocellulaire à un stade avancé, l’approche combinée par atezolizumab (anti-PD-L1) et bevacizumab (anti-VEGF) améliore grandement le pronostic, et est incontestablement la réference en première ligne. En cas de prurit cholestatique, les fibrates sont bénéfiques sur les symptômes. La rifaximine, un antibiotique à large spectre, faiblement absorbé, efficace pour la prévention secondaire de l’encéphalopathie hépatique est désormais remboursée en association avec le lactulose. Pour les maladies inflammatoires intestinales, l’ustekinumab (anti-IL12-IL23) est maintenant remboursé dans la rectocolite et l’infliximab (anti-TNF) ainsi que le vedolizumab (anti-intégrine) peuvent être administrés par voie sous-cutanée. Enfin, les patients présentant une maladie inflammatoire intestinale n’ont pas de risque accru d’infection à coronavirus ni de développement de COVID-19 sévère. Malgré leur traitement immunosuppresseur, ces patients peuvent (et doivent même…) bénéficier du vaccin actuellement disponible.

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Hémostase – Thrombose

Innovations 2020 en Hémostase-Thrombose
Cédric Hermans, Amandine Hansenne, Catherine Lambert Février 2021

L’année 2020 aura été riche en développements et nouveautés dans le domaine des maladies thrombotiques et hémorragiques. La coagulopathie liée à la COVID-19, tant en ce qui concerne sa physiopathologie complexe que sa prise en charge antithrombotique, a suscité un intérêt majeur et loin d’être épuisé. Les anticoagulants oraux directs (AODs) continuent leur validation, notamment dans la maladie thrombo-embolique veineuse liée au cancer et la prise en charge de la thrombopénie induite par l'héparine. Les données de leur utilisation en début de grossesse semblent rassurantes. Si l’utilisation des AODs doit être évitée pendant la grossesse, en revanche, les données disponibles ne justifient pas l’interruption volontaire de grossesse sur la base de l’exposition aux AODs seule. La mortalité du syndrome anti-phospholipide catastrophique (CAPS) semble significativement réduite lorsque deux anticorps, l’éculizumab et le rituximab, sont incorporés dans le schéma thérapeutique. En ce qui concerne l’hémophilie, c’est la publication des nouvelles recommandations internationales par la Fédération Mondiale de l’Hémophilie qui a retenu toute l’attention ainsi que des avancées thérapeutiques notoires, telle que la validation d’un concentré de facteur VIII doté d'une ultra-longue demi-vie (BIVV001). Au-delà de son indication dans le traitement de l’hémophilie A congénitale, c’est aussi dans la prise en charge de l’hémophilie A acquise que l’Emicizumab, un anticorps bispécifique mimant l’action du FVIII, se révèle très prometteur.

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Hématologie

Innovations 2020 dans le domaine de l’allogreffe de cellules...
Raphaël Lattenist, MD, Xavier Poiré, MD, PhD Février 2021

Le congrès annuel 2020 de l’American Society of Hematology (ASH) a apporté de multiples contributions au domaine de l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH). Le cyclophosphamide post-greffe (PTCy) était sur le devant de la scène. Cette modalité de prophylaxie de la maladie du greffon contre l’hôte (GVH) initialement développée dans le contexte de l’allogreffe haplo-identique a montré tellement de bénéfices que son utilisation tend à s’étendre à d’autres types de donneurs. Le PTCy semble en particulier investi de la mission d’améliorer les résultats de la greffe de CSH au départ de donneurs présentant un certain degré d’incompatibilité HLA dits non-matchés (MMUD). Ceci est d’un intérêt tout particulier pour les patients appartenant à des ethnies sous-représentées dans les registres et ne disposant pas de donneur HLA-identique. La prise en charge de la GVH chronique a également eu son lot d’innovation avec la présentation des résultats de l’étude REACH3 comparant le Ruxolitinib aux autres thérapies disponibles. Enfin, l’utilisation du conditionnement d’intensité réduite (RIC) dans les néoplasies myéloïdes a également bénéficié d’un coup de projecteur avec un soutien à son utilisation dans les syndromes myélodysplasiques (SMD) y compris chez le patient âgé. Enfin, nous soulignerons une tentative d’améliorer l’efficacité du RIC dans les néoplasies myéloïdes de haut risque par l’ajout de Vénétoclax dans une étude de phase 1.

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Cardiologie pédiatrique

Innovations 2020 en Cardiologie pédiatrique
Jelena Hubrechts, Madeline Barbier, Coralie De Bruyne, Sylvie Lommaert, Mieke Roggen, Laetitia Vanhoutte, Christophe Vô, Stéphane Moniotte Février 2021

Malgré la crise sanitaire mondiale, l’année 2020 a pu apporter plusieurs avancées en cardiologie pédiatrique. Cet article aborde 6 thèmes, dont le premier en lien avec la pandémie et le dernier une revue historique des progrès des 25 dernières années dans notre discipline.

Durant la pandémie SARS-CoV-2, un nombre inattendu d’enfants s’est présenté avec un tableau de maladie de Kawasaki et une dilatation coronaire. Une nouvelle entité, le MIS-C (Multisystem Inflammatory Syndrome temporarily associated to COVID-19) a vu le jour et présente des caractéristiques similaires à la maladie de Kawasaki, même si l’âge médian des patients concernés semble plus élevé et que la dysfonction cardiaque est souvent le point d’appel cardiaque principal au moment du diagnostic. Les recommandations de traitement de la maladie de Kawasaki ont été revues à la lumière de cette survenue récente de patients avec MIS-C.

Les autres sujets abordent la prescription d’IEC chez les patients avec ventricule unique, le cerclage de l’artère pulmonaire dans les cardiomyopathies dilatées pédiatriques et la thérapie de resynchronisation cardiaque chez les patients pédiatriques et/ou porteurs d’une cardiopathie congénitale en insuffisance cardiaque. Finalement, le sport chez les patients Fontan est développé pour conclure par la révolution spectaculaire dans la prise en charge des cardiopathies congénitales au cours des 25 dernières années.

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Cardiologie

Recommandations de la Société Européenne de Cardiologie sur la...
Agnès Pasquet, Frédéric Maes Février 2021

Ces nouvelles recommandations de la Société Européenne de Cardiologie concernent la prise en charge des patients avec un syndrome coronarien de type non STEMI. Elles insistent sur le rôle de l’ECG et de la troponine dans le diagnostic initial. Des schémas rapides de troponine permettent le triage des patients. Les indications de prise en charge invasive pour une revascularisation coronaire rapide (<2h) ou dans les 24 heures sont redéfinies. Après mise en place d’un stent intra coronaire les schémas d’antiagrégation/anticoagulation devront mettre en balance les risques du saignement et d’ischémie ou thrombose du patient. Ces schémas sont présentés en fonction du statut clinique du patient. Enfin, le traitement complémentaire du patient est brièvement revu.

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Editorial

2021 : Année de tous les espoirs
Cédric Hermans Janvier 2021

Après une année 2020 marquée par l’investissement extraordinaire du monde hospitalier dans la lutte contre la COVID-19, mais aussi le deuil, la distanciation, l’isolement, la séparation, la frustration, l’épuisement, commence l’année 2021 dominée par l’espoir que cette pandémie soit enfin maîtrisée et touche à sa fin. C’est ce que nous laisse présager et espérer les vaccins, tant attendus, désormais présents et progressivement distillés dans la population.

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