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Ama Contacts

Quand les clous prennent une allure humaine
Cédric Hermans Avril 2025

Autant la médecine est passionnante et riche de surprises, autant s’en extraire pour d’autres expériences et découvertes est inspirant.

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Ama Contacts

Editorial
Martin Buysschaert Avril 2025

Vous constaterez que ce numéro de printemps de l’Ama Contacts est fort éclectique, avec d’abord une page « Culture » rédigée par C. Hermans,...

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Médecine Physique et Réadaptation

Prédiction de la reprise du travail chez les patients...
Isaline Brouwers, Pascale Jassogne, Christine Detrembleur, Luc Barras Avril 2025

Le but de cette étude était de valider la version française du questionnaire SIMBO pour mieux identifier les patients lombalgiques chroniques ayant besoin de réadaptation professionnelle afin de faciliter leur remise au travail.

Une traduction et « back-translation » du SIMBO ont été réalisées. Les questionnaires SIMBO et Örebro ont été complétés par 62 patients suivant l’école du dos. Les statuts de travail ont été récoltés à 0 et 6 mois et l’équipe de soins a réalisé une prédiction de reprise de travail.

Les scores SIMBO et OMPSQ sont significativement corrélés (r=0,47). Les résultats à 6 mois indiquent que la prédiction du retour au travail est correcte dans 44% des cas pour l’OMPSQ, 58% pour le SIMBO (score seuil >31) et 67% pour la prédiction de l’équipe. En modifiant le score seuil du SIMBO à >41, le pourcentage de prédiction est correct à 62%.

L’OMPSQ n’est pas relevant pour prédire la reprise du travail. La prédiction de l’équipe et le SIMBO (>41) sont meilleurs.

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Chirurgie générale

Tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) : du diagnostic...
Thomas Haulot, Stéphanie Talpe, Etienne Mauel Avril 2025

Le terme de tumeurs stromales gastro-intestinales (Gastro-intestinal stromal tumors ou GIST) désigne une entité anatomopathologique particulière de néoplasies mésenchymateuses découverte dans les années 1980. Prenant leur origine au niveau des cellules interstitielles de Cajal (ICC), ces tumeurs représentent le type de tumeur mésenchymateuse le plus prévalent du tube digestif. La clinique des GIST étant aspécifique par rapport à d’autres types de tumeurs digestives, leur mise au point préthérapeutique est permise par l’endoscopie digestive et les techniques d’imagerie actuelles par tomodensitométrie (TDM) injectée, résonnance magnétique (IRM) et l’écho-endoscopie permettant le prélèvement tissulaire. De plus, une évaluation en génétique moléculaire et anatomopathologique est capitale pour une évaluation diagnostique, prédictive et pronostique. À l’heure actuelle, la pierre angulaire du traitement reste la chirurgie, mais l’arsenal thérapeutique a pu s’enrichir, depuis la découverte des thérapies ciblées, de thérapies anti-récepteurs tyrosine-kinase (TKI). Nonobstant les avancées actuelles, une hiérarchisation pronostique singulière de chaque patient est essentielle pour pouvoir l’accompagner dans son chemin thérapeutique. La bonne compréhension des mécanismes biologiques propres aux GIST nous permettra dans un futur certain de générer de nouvelles thérapies afin d’améliorer leur pronostic.

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Médecine et société

Trans-mutation Santé du Futur*
Stanislas van Wassenhove1, Louis de Diesbach, Nicolas de Pape, Marc Noppen, Valériane Moyersoen Avril 2025

La 2e édition de Trans-mutation Santé a exploré les tensions et l’adaptabilité dans le secteur de la santé. Les discussions ont porté sur l’impact de l’intelligence artificielle, les défis budgétaires, la gestion des risques et le parcours patient. Les intervenants ont souligné l’importance de l’IA dans la personnalisation des soins, les contraintes budgétaires face aux besoins croissants, la nécessité de stratégies de prévention et la résilience des patients face aux maladies. Les débats ont mis en lumière les enjeux sociétaux et économiques, ainsi que les perspectives d’avenir pour un système de santé plus efficace et humain.

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Pédiatrie

Protéger les femmes enceintes et leurs bébés par la...
Ophélie Plumes, Stephanie-Christina Dimitropoulou, Jean-Philippe Stalens Avril 2025

A cause de leur situation immunitaire, les femmes enceintes et leurs bébés sont plus à risque lorsqu’ils contractent certaines infections. La plus efficace des mesures préventives est la vaccination maternelle, stratégie « deux pour un » offrant une protection à la femme enceinte et au bébé. La coqueluche, la grippe et le Covid-19 sont les maladies pour lesquelles des vaccins sont actuellement proposés durant la grossesse. Ils ont tous démontré leur efficacité et leur sécurité tant pour la femme enceinte que pour le bébé. Les buts de cet article sont de décrire la situation actuelle et les défis liés à la vaccination maternelle, et d’annoncer certains vaccins en développement qui pourraient, dans un avenir proche, être recommandés durant la grossesse.

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Psychiatrie infanto-juvénile

Quelques repères pour éclairer la clinique de la maltraitance...
Emmanuel de Becker Avril 2025

La thématique des inadéquations envers les jeunes suscite toujours de multiples réactions autant dans le monde des professionnels qu’au sein de la population générale. Sur le plan épidémiologique, la prévalence des situations de maltraitance sur les enfants et les adolescents demeure importante et ce malgré les campagnes de prévention, de sensibilisation et les programmes de formation. En nous appuyant sur l’expérience d’une équipe SOS-Enfants, nous proposons quelques repères susceptibles d’éclairer le professionnel dans ces situations complexes. En tant que cliniciens, nous avons à attirer l’attention sur les nœuds relationnels, les impasses, les « chemins de traverse » que le système familial met en place pour déjouer le processus thérapeutique. Il s’agit certainement d’une clinique du risque principalement pour l’enfant. La posture professionnelle est à ce point sollicitée, engagée, que nous nous autorisons à la qualifier, de manière métaphorique, de « funambulisme thérapeutique ».

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Endocrinologie et Nutrition

Orbitopathie dysthyroïdienne, revue de la littérature
Natalia Baczewska, Antonella Boschi, Maria-Cristina Burlacu Avril 2025

L’orbitopathie dysthyroïdienne est l’atteinte extra-thyroïdienne la plus fréquente de la maladie de Basedow. Elle affecte les tissus orbitaires et péri-orbitaires, entraînant des signes et symptômes tels que l’œdème des paupières, l’exophtalmie et la diplopie. La prévalence varie, affectant environ 25 à 50% des patients atteints de la maladie de Basedow. La pathogenèse de l’orbitopathie dysthyroïdienne implique, entre autres, des auto-anticorps dirigés contre les récepteurs de la TSH présents sur les fibroblastes orbitaires. L’activation des fibroblastes orbitaires aura comme conséquence la production des cytokines pro-inflammatoires et des glycosaminoglycanes, provoquant une inflammation et la prolifération des tissus conjonctifs orbitaires, ainsi qu’une adipogenèse. Les traitements de l’orbitopathie, dans sa phase active, comprennent des mesures générales, comme un traitement ophtalomologique symptomatique (larmes artificielles, protection solaire, surélévation de la tête de lit), le rétablissement rapide et durable de l’euthyroidie et le sevrage tabagique, et en fonction de la sévérité : sélénium pour les formes mineures, des traitements anti-inflammatoires et immunosuppresseurs pour les formes modérées à sévère (avec parfois à la radiothérapie orbitaire) et enfin une chirurgie de décompression pour les formes menaçant le pronostic visuel. Malgré des avancées thérapeutiques récentes, la gestion de l’orbitopathie dysthyroïdienne reste complexe, nécessitant une approche multidisciplinaire. Les recherches futures se concentrent sur la compréhension des mécanismes immunitaires sous-jacents et le développement de traitements plus ciblés et efficaces.

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19e Congrès UCLouvain d’Endocrino-Diabétologie

La prise en charge du diabète de type 2 à l’ère des capteurs...
Michel P. Hermans Mars 2025

Les capteurs glycémiques permettant la mesure continue du glucose interstitiel sont remboursés en Belgique pour certaines catégories de patients diabétiques de type 2 traités par schéma insulinique basal-prandial dans le cadre des conventions diabète. Ils fournissent une appréciation plus performante de l’exposition glycémique, permettant d’ajuster au mieux les doses d’insuline, mais également les traitement non-insuliniques de l’hyperglycémie. Leur usage nécessite, comme dans le diabète de type 1, une réévaluation des pratiques et conseils nutritionnels et diététiques sur base des mesures ambulatoires, notamment du fait de la meilleure appréciation des excursions post-prandiales et des glucométries nocturnes.

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19e Congrès UCLouvain d’Endocrino-Diabétologie

Optimisation du traitement anti-hyperglycémiant chez les...
Antoine Christiaens Mars 2025

Le traitement du diabète de type 2 chez les personnes âgées représente un défi clinique en raison d’une balance bénéfice-risque fragilisée par le vieillissement et les comorbidités. Cette revue examine les notions de surtraitement et de déprescription des traitements anti-hyperglycémiants, essentielles pour optimiser la prise en charge de cette population hétérogène. Au-delà de leur intérêt, elle met en lumière les lacunes actuelles en matière de connaissances et souligne la nécessité de recherches approfondies pour garantir une approche thérapeutique plus individualisée, efficace et sécurisée pour les personnes âgées vivant avec diabète de type 2.

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19e Congrès UCLouvain d’Endocrino-Diabétologie

Thyroïde et Subfertilité Féminine
Kris G Poppe Mars 2025

Un dysfonctionnement thyroïdien peut être à l’origine d’une subfertilité féminine en induisant des troubles menstruels, des perturbations des hormones sexuelles ou par impact ovarien direct. Celle-ci peut persister après le rétablissement de la fonction thyroïdienne, et nécessiter une chirurgie et/ou une procréation médicalement assistée (PMA). 

L’auto-immunité thyroïdienne (AIT) est plus fréquente chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires micropolykystiques et de subfertilité idiopathique comparé à des femmes fertiles ou avec d’autres causes de subfertilité. 

En PMA, la stimulation ovarienne (SO) effectuée entraîne une hyperœstradiolémie, pouvant conduire à une hypothyroïdie (fruste) chez les femmes ayant une TAI et nécessiter une supplémentation par hormones thyroïdiennes (LT4) avant la grossesse, avec un objectif thérapeutique de TSH < 2,5 mUI/L. 

Dans des méta-analyses incluant des femmes avec des taux de TSH > 4,0 mUI/L, l’administration de LT4 augmente le taux de naissance vivante, à l’inverse des femmes euthyroïdiennes ayant une AIT isolée. Par ailleurs, la micro-injection de sperme intracytoplasmique est prometteuse dans ce groupe de femmes avec une AIT.

Toutes les raisons ci-dessus, sont des arguments en faveur d’un dépistage systématique des troubles thyroïdiens chez les femmes de couples subfertiles.

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19e Congrès UCLouvain d’Endocrino-Diabétologie

« Y-a-t-il encore une place pour la scintigraphie dans le...
Aglaia Kyrilli Mars 2025

Les nodules thyroïdiens sont un problème très courant dans la population adulte. La scintigraphie thyroïdienne est la seule méthode permettant d’évaluer les caractéristiques fonctionnelles d’un nodule thyroïdien. Les nodules hyperfonctionnels, également appelés nodules chauds ou autonomes, se caractérisent par une captation accrue des radio-isotopes ce qui peut être exploré in vivo en utilisant principalement deux radio-isotopes : le 99mTcO4- et le 123I. On observera une captation accrue de l’isotope administré par rapport au parenchyme thyroïdien adjacent. Les nodules hyperfonctionnels présentent presque systématiquement des mutations somatiques activatrices des gènes TSHR et GNAS, ils sont très rarement malins et leur prévalence augmente dans les régions carencées en iode. Fréquemment, l’examen cytologique de ces nodules montre des résultats indéterminés, ce qui peut générer des procédures thérapeutiques non nécessaires. 

Bien que les guidelines internationales limitent l’usage de la scintigraphie au bilan d’un nodule thyroïdien associé à une TSH sérique basse, de nombreuses études européennes ont démontré qu’un taux de TSH inférieure à la normale ne permet pas d’exclure de manière efficace la présence d’un nodule hyperfonctionnel. Dans notre étude prospective menée entre 2018 et 2021, parmi les 67 nodules hyperfonctionnels évalués, 50% présentaient un taux normal de TSH sérique, 70% avaient un score échographique EU-TIRADS 4 suggérant un risque de malignité intermédiaire, et 50% des nodules soumis à la cytologie ont donné des résultats indéterminés. Aucun cancer n’a été détecté à l’examen histologique des nodules hyperfonctionnels soumis à une exérèse chirurgicale. 

La scintigraphie peut encore être pertinente dans le bilan initial des nodules thyroïdiens dans des populations sélectionnées, à savoir des patients ayant un taux de TSH < 2 mU/L dans les régions avec une carence en iode passée ou actuelle, afin d’éviter des procédures diagnostiques et chirurgicales inutiles.

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19e Congrès UCLouvain d’Endocrino-Diabétologie

Les nodules thyroïdiens chez l’enfant : approche clinique et...
Philippe Lysy Mars 2025

Les nodules thyroïdiens chez les enfants, bien que relativement rares, sont plus fréquemment diagnostiqués en raison des progrès des techniques d’imagerie, telles que l’échographie. Ces nodules peuvent être bénins ou malins, avec une différence de pronostic significative. Cet article passe en revue les aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques des nodules thyroïdiens chez les enfants, en soulignant l’importance d’une approche prudente et individualisée. L’évaluation clinique comprend la prise en compte des facteurs de risque tels que l’exposition aux radiations et les antécédents familiaux, ainsi que des signes physiques tels que la palpabilité des nodules et la lymphadénopathie. L’échographie est le principal outil de diagnostic, avec des sondes haute fréquence (≥ 12 MHz) fournissant des informations détaillées sur la taille, la structure et les caractéristiques suspectes des nodules. Le système de classification TIRADS est utilisé pour stratifier le risque de malignité, guidant les décisions en matière de biopsie ou de surveillance. L’aspiration à l’aiguille fine (FNA) est recommandée pour les nodules présentant des caractéristiques échographiques suspectes et a une sensibilité de 86 à 100% et une spécificité de 65 à 98,5%. Si les résultats de la FNA ne sont pas concluants, une imagerie plus approfondie et un contrôle de FNA sont indiquées. Un suivi régulier est essentiel, avec une échographie répétée recommandée tous les 6 à 12 mois. Les cas malins nécessitent une intervention chirurgicale et une surveillance clinique continue. L’article met également en évidence les directives de prise en charge de l’American Thyroid Association pour les nodules thyroïdiens pédiatriques et le cancer différencié de la thyroïde.

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Urologie

Innovations 2024 en urologie
Julien Van Damme1, Bertrand Tombal1, Marco Gizzi2,3, Sandy Van Nieuwenhove4, Vassiliki Pasoglou4, Guillaume Grisay2,5, Emmanuel Seront2 Février 2025

Le traitement standard du cancer de la vessie non métastatique infiltrant le muscle est un traitement systémique néoadjuvant par chimiothérapie suivi d’une cystectomie ou de radio-chimiothérapie, quelle que soit l’étendue de la réponse tumorale. Récemment, des études ont commencé à remettre en question la pertinence du traitement local en cas de réponse clinique complète après traitement systémique. Une telle stratégie de désescalade est cependant limitée par la faible corrélation entre l’évaluation clinique de la réponse tumorale et les résultats pathologiques finaux des prélèvements de cystectomie radicale. Il y a donc un intérêt majeur à développer et à valider une signature multimodale pour améliorer la prédiction de la réponse au traitement systémique grâce à différents outils disponibles : cystoscopie avec biopsies, IRM multiparamétrique de la vessie, quantification de l’ADN tumoral circulant et urinaire, et l’évaluation de marqueurs urinaires. Cette évaluation précise de la réponse tumorale au traitement systémique initial permettra d’orienter les patients entre un traitement standard et une stratégie adaptée au risque de réponse : procédure d’épargne vésicale (surveillance clinique ou traitements intravésicaux) chez des patients répondeurs et, pour les non-répondeurs, une escalade immédiate du traitement systémique sans traitement local.

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Rhumatologie

Avancées en rhumatologie 2023-2024 : vers une médecine de...
Francesco Natalucci, Cecile Van Mullem, Stephanie Dierckx, Clément Triaille, Alexandra Avramovska, Tatiana Sokolova, Farah Tamirou, Frédéric Houssiau, Patrick Durez Février 2025

Les avancées récentes en rhumatologie traduisent un virage vers une prise en charge précoce et personnalisée des maladies inflammatoires et auto-immunes.

Dans les rhumatismes inflammatoires, l’essor des inhibiteurs des JAK Kinases, en constante évolution, représente une avancée majeure pour 2024. En ciblant la voie JAK-STAT, ces agents oraux complètent l’arsenal thérapeutique actuel avec un profil d’efficacité et de tolérance prometteur. 

Dans le domaine des rhumatismes systémiques, notamment pour le lupus érythémateux disséminé, les nouvelles recommandations encouragent l’utilisation précoce de thérapies ciblées telles que le belimumab et l’anifrolumab, complétées par des approches innovantes (CAR T-cells et anticorps bispécifiques) qui offrent des perspectives prometteuses pour une déplétion plus poussée des lymphocytes B et l’induction de rémissions durables

. Enfin, dans la polyarthrite rhumatoïde, la gestion optimale du parcours du patient, de la phase débutante jusqu’aux formes difficiles à traiter, repose sur l’identification précise des facteurs pronostiques (séropositivité, érosions osseuses, comorbidités) et sur une intervention thérapeutique rapide visant à réduire l’exposition aux glucocorticoïdes et à améliorer l’efficacité des traitements. 

Ensemble, ces innovations illustrent l’émergence d’une médecine de précision en rhumatologie, capable d’améliorer durablement le pronostic et la qualité de vie des patients.

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Radiothérapie

Innovations 2024 en Radiothérapie
Ad Vandermeulen, Julien Pierrard, Sofie Heylen, Geneviève Van Ooteghem Février 2025

L’innovation en radiothérapie permet aujourd’hui d’optimiser les traitements oncologiques en améliorant leur précision et en explorant de nouvelles stratégies thérapeutiques. Trois avancées majeures illustrent cette évolution en 2024. 

D’une part, la radiothérapie adaptative online (oART) dans le cancer rectal permet d’ajuster en temps réel le traitement en fonction des variations anatomiques quotidiennes du patient. Cette technologie, disponible aux Cliniques universitaires Saint-Luc depuis 2021, réduit les marges de sécurité et améliore la délivrance du boost tumoral, augmentant ainsi les taux de réponse complète tout en limitant la toxicité. 

Ensuite, la radiothérapie stéréotaxique ablative (SABR) dans le cancer du rein offre une alternative non invasive pour les patients inéligibles à la chirurgie. Grâce à des doses élevées et précises de radiation, cette approche garantit un contrôle local optimal avec un impact minimal sur la fonction rénale. Les résultats de l’étude FASTRACK II confirment l’efficacité et la sécurité de cette technique, désormais intégrée aux pratiques cliniques des Cliniques universitaires Saint-Luc. 

Enfin, la radiothérapie préopératoire à visée immunomodulatrice dans le cancer colorectal cherche à transformer le microenvironnement tumoral afin d’améliorer la réponse à l’immunothérapie. Un protocole expérimental, initié en 2023, évalue l’impact de doses spécifiques de radiothérapie sur l’immunité tumorale et la faisabilité d’une résection chirurgicale post-irradiation. Les premiers résultats démontrent la sécurité de cette approche et encouragent la poursuite du recrutement de patients en 2025. 

Ces avancées illustrent le rôle essentiel de l’innovation en radiothérapie, qui continue d’évoluer vers des traitements toujours plus ciblés, efficaces et personnalisés, au bénéfice des patients

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Orthodontie et parodontologie

Innovations 2024 en Orthodontie et parodontologie
Bastien Camiola1,4, Viviana-Elena Tesinschi1,4, Sami Bou Saba1,4, Selena Toma1,4, Elin Malek2,4, Alexander Gerdom3,4 Février 2025

Les fentes labio-palatines sont des malformations congénitales fréquentes, posant un défi chirurgical, notamment pour la correction de la déformation nasale. Le Naso-Alveolar Molding (NAM) est une technique d’orthopédie pré-chirurgicale visant à améliorer les rapports anatomiques avant l’intervention. En réalignant progressivement les segments labiaux et maxillaires tout en remodelant le cartilage nasal, le NAM réduit la largeur de la fente et optimise la chirurgie primaire. Cette approche améliore l’esthétique naso-labiale, diminue les tensions tissulaires et réduit le besoin de corrections secondaires. Toutefois, son application reste exigeante pour les cliniciens et les familles. L’émergence des technologies numériques et de l’intelligence artificielle ouvre de nouvelles perspectives pour optimiser et faciliter ce traitement.

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