Tous les articles

Louvain Médical vous présente un site Internet dont l'aspect pratique, interactif et dynamique s'accorde parfaitement avec la qualité scientifique de ses articles, tant au niveau de ses actualités que de ses articles originaux.

Oncologie

Innovations 2024 en cancérologie cervico-maxillo-faciale
Eléonore Longton1,5, Rachel Galot2,5, Jean-Pascal Machiels2,5, Michèle Magremanne3,5, Sandra Schmitz4,5 Février 2025

Le cancer de la tête et du cou exige une prise en charge multidisciplinaire, impliquant médecins et professionnels paramédicaux. En 2024, la clinique de cancérologie cervico-maxillo-faciale a instauré des réunions mensuelles réunissant ces différents experts, afin de garantir un accompagnement complet et personnalisé pour chaque patient. Cette approche favorise une meilleure adhésion aux traitements tout en améliorant la qualité de vie des patients.

Lire la suite

Neuropathologie

Innovations 2024 En neuropathologie
Février 2025

La mise à jour cIMPACT-NOW 8 (2024) affine la classification des méningiomes en intégrant les altérations du nombre de copies (CNVs) et en réévaluant le rôle de l’invasion cérébrale, désormais insuffisante seule pour classer un méningiome en grade 2. La perte de 1p associée à 22q justifie un grade 2, et d’autres altérations génétiques affinent la stratification du risque. Certains biomarqueurs restent en évaluation, et la classification moléculaire pourrait guider la sélection des patients pour la radiothérapie et les thérapies ciblées.

Lire la suite

Neurologie

Innovations 2024 en neurologie
Jean-Louis Bayart1-4, Lise Colmant2,5, Emilien Boyer2, Lara Huyghe2, Lisa Quenon2,5, Thomas Gerard2,6, Pascal Kienlen-Campard2, Renaud Lhommel2,6, Adrian Ivaniou2,5, Jonathan Douxfils3, Bernard Hanseeuw2,5 Février 2025

La maladie d’Alzheimer est caractérisée par l’accumulation de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements neurofibrillaires de protéine tau. Les biomarqueurs actuels, mesurés par imagerie ou dans le liquide céphalorachidien, ont amélioré le diagnostic, mais ces méthodes restent coûteuses et/ou invasives. Les biomarqueurs sanguins, notamment la p-tau217, suscitent un intérêt croissant. Une étude menée par l’IoNS (UCLouvain) a validé son dosage plasmatique sur plus de 200 patients, montrant une augmentation moyenne de 450% chez les patients présentant une amyloidopathie, offrant une sensibilité de 95% et une spécificité de 94% pour distinguer les patients présentant une amyloidopathie et une tauopathie, de ceux n’en ayant pas. Ce test est réservé aux patients avec troubles cognitifs objectivés et ne vise pas un dépistage de masse, car aucun traitement préventif n’existe actuellement. La prise en compte de facteurs confondants potentiels (insuffisance rénale, AVC, trauma crânien récent) est essentielle. Enfin, la p-tau217 pourrait aider à identifier dans un futur proche les patients éligibles aux nouveaux traitements en voie d’approbation, comme le Lecanemab.

Lire la suite

Néphrologie

Innovations 2024 en néphrologie
Nathalie Demoulin, Mohamed Amine El Kesri, Elliott Van Regemorter, Guillaume Fernandes, Ines Dufour, Valentine Gillion, Laura Labriola, Michel Jadoul, Eric Goffin, Arnaud Devresse, Nada Kanaan Février 2025

L’année 2024 a été témoin d’avancées significatives dans la prise en charge thérapeutique des patients atteints de néphropathie à IgA. Un contrôle strict de la protéinurie est primordial pour ralentir la progression vers l’insuffisance rénale. La première molécule immunomodulatrice ciblant la pathogénie de la néphropathie à IgA est désormais disponible en Belgique, et de nouvelles thérapies ciblées prometteuses sont en cours d’étude. En transplantation rénale, la prise en charge de la prophylaxie et du traitement des maladies à CMV bénéficie de l’arrivée de nouvelles molécules. Le maribavir est remboursé en Belgique depuis mars 2024 pour le traitement de la maladie à CMV réfractaire ou résistante, ou en cas d’intolérance au traitement due à une myélotoxicité ou à une néphrotoxicité.

Lire la suite

Médecine interne et maladies infectieuses

Innovations 2024 en Médecine Interne et Maladies Infectieuses
Brieuc Van Nieuwenhuyse1,2, Laurence Bamps1,3, Julien De Greef1,2, Jean Cyr Yombi1,2, Leïla Belkhir1,2 Février 2025

La lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a grandement progressé depuis ses débuts mais reste un défi médical, scientifique et sociétal très actuel. La compliance à la prise médicamenteuse quotidienne chez les patients traités est parfois imparfaite. Le Lenacapavir est un nouvel antirétroviral au mécanisme d’action inédit et à la très longue durée d’action : il est à ce titre un nouvel outil prometteur dans cette lutte, et notamment dans la prophylaxie pré-exposition de l’infection au VIH.

Lire la suite

Médecine forensique

Innovations 2024 en Médecine forensique
Anja Kerschen1,2,3, Etienne Danse4, Jessica Vanhaebost1,2,3, Grégory Schmit1,2,3 Février 2025

2024 a été une année riche en évènements pour le Centre de Médecine Forensique (CMF) des Cliniques universitaires Saint-Luc. Grâce à l’obtention d’un financement gouvernemental destiné à la création d’instituts médico-légaux régionaux, il a été possible, entre autres, de renforcer l’équipe du service. Des travaux d’aménagements de la salle d’autopsie et des infrastructures de la morgue sont également prévus dans les mois à venir. Par la présente, nous souhaitons vous faire part de ce nouveau chapitre pour le service d’anatomie pathologique, dont dépend le CMF, et vous faire part de nos différentes avancées scientifiques récentes, notamment dans le domaine de l’imagerie forensique.

Lire la suite

Hépato-gastroentérologie

Innovations 2024 en hépato-gastroentérologie
Bénédicte Delire1, Nicolas Lanthier1, 2, Géraldine Dahlqvist1, Pierre Deprez1, Tom Moreels1, Ivan Borbath1, Laurence Annet3, Yves Horsmans1,2 Février 2025

L’année 2024 a une nouvelle fois été marquée en gastro-entérologie par des nouveautés prometteuses que ce soit en endoscopie, en hépatologie ou en oncologie. En endoscopie, les techniques d’apposition sont en train de révolutionner la pratique. L’arsenal thérapeutique grandit pour la prise en charge de la cholangite biliaire primitive. Deux études ont en effet évalué l’efficacité de deux nouvelles molécules: l’elafibranor et le séladelpar. Le resmetirom a été approuvé par la FDA dans l’indication « stéatohépatite métabolique » à la suite des résultats positifs de l’étude de phase III publiés cette année également. Les premiers résultats du Réseau Francophone pour l’Etude de l’Hépatotoxicité des Produits de Santé (REFHEPS) ont été présentés en session plénière lors du congrès annuel de la Société Française d’Hépatologie (AFEF) début octobre 2024. Enfin, L’association européenne de l’étude du foie (EASL) a publié en 2024 de nouvelles recommandations pour le dépistage, le diagnostic et le traitement du carcinome hépatocellulaire.

Lire la suite

Hémostase – Thrombose

Hémostase et Thrombose en 2024 : Ingéniosité et prouesses...
Cédric Hermans Février 2025

Témoins d’une ingéniosité remarquable et d’une valorisation des progrès de la biotechnologie, les innovations dans le domaine de l’hémostase et de la thrombose abordées dans cet article devraient susciter autant d’admiration que d’enthousiasme et d’espoir pour nos patients. 

Parmi ces avancées, citons le développement d’un facteur X chimérique capable de contourner et de restaurer l’hémostase chez les patients traités par des anticoagulants oraux directs ciblant le facteur X (FX). Une molécule (Inno8), composée de deux nanobodies reconnaissant respectivement le FIXa et le FX, se liant dans la circulation sanguine à l’albumine et capable de traverser la barrière digestive, devrait permettre de traiter les patients hémophiles A par voie orale, une ambition inimaginable il y a encore peu de temps. Par ailleurs, les lymphocytes B modifiés pour acquérir la capacité de produire du facteur IX ainsi que les cellules souches hématopoïétiques ayant intégré le gène du FVIII ouvrent des perspectives exceptionnelles pour la thérapie génique de ces deux maladies. Enfin, une vaste étude française démontre l’intérêt de privilégier une dose réduite d’AOD chez les patients ayant des antécédents de maladie thromboembolique veineuse et candidats à une anticoagulation prolongée. 

Déjà applicables en clinique ou nécessitant une plus large validation, ces données et innovations devraient avoir un impact considérable dans l’avenir sur la pratique d’une discipline en pleine révolution.

Lire la suite

Hématologie

Que nous apprend le 66e Congrès de la Société américaine d...
Marie-Christiane Vekemans Février 2025

Le 66e congrès de l’American Society of Hematology (ASH) a mis en lumière plusieurs avancées thérapeutiques dans le domaine des hémopathies myéloïdes malignes. Dans les syndromes myélodysplasiques de faible risque (SMD-LR), le luspatercept s’impose comme une alternative efficace aux agents stimulant l’érythropoïèse, avec un taux d’indépendance transfusionnelle prolongée. L’imetelstat, inhibiteur de la télomérase récemment approuvé par la FDA, représente une autre option de traitement efficace au long cours chez les patients réfractaires aux traitements standards. L’immunothérapie progresse avec le vibecotamab, un anticorps bispécifique ciblant CD123, montrant des réponses encourageantes dans les néoplasies myéloïdes agressives. L’association d’un inhibiteur de FLT3, d’un agent hypométhylant et du venetoclax améliore le pronostic des leucémies aiguës myéloïdes (LMA) FLT3 mutées. Les inhibiteurs de ménine, notamment le revumenib, offrent de nouvelles perspectives pour les LMA avec réarrangement KMT2A. Enfin, l’essor des formulations orales, comme ASTX030, permet une prise en charge simplifiée des LMA et des SMD-HR. Un nouveau modèle préclinique pour les néoplasmes myéloïdes liés à la thérapie ouvre des pistes pour de futures stratégies thérapeutiques. Ces avancées témoignent d’une évolution majeure vers des traitements plus ciblés et mieux tolérés, améliorant la survie et la qualité de vie des patients.

Lire la suite

Endocrinologie et Nutrition

Innovations 2024 en Endocrinologie et nutrition
Stefan M Constantinescu, Raluca M Furnica, Michel P Hermans, Audrey Loumaye, Fabian O Lurquin, Laura Orioli, Vanessa Preumont, Orsalia Alexopoulou Février 2025

L’année 2024 a été marquée en Endocrinologie par des nouvelles recommandations internationales sur la gestion de l’insuffisance surrénalienne iatrogène des patients traités par glucocorticoïdes. Des stratégies claires de surveillance biologique ont été définies, permettant d’optimiser le suivi des patients et d’éviter le risque d’insuffisance surrénalienne. 

Dans le domaine des complications du diabète sucré, deux études majeures ont ouvert de nouvelles voies de prévention pour la maladie rénale diabétique et la rétinopathie diabétique. L’étude FLOW a démontré l’effet néphroprotecteur du semaglutide, un agoniste du GLP-1, avec une réduction de 24% du risque d’événements rénaux majeurs chez les patients diabétiques avec maladie rénale chronique à haut risque de progression. Par ailleurs, l’étude LENS a confirmé le rôle du fenofibrate dans la prévention de la progression de la rétinopathie diabétique, réduisant de 27% le risque de dégradation visuelle chez les patients diabétiques avec signes précoces d’atteinte rétinienne.

De plus, le tirzepatide, premier double agoniste des récepteurs GLP-1 et GIP, est désormais disponible en Belgique pour le traitement du diabète de type 2 et de l’obésité. Supérieur au semaglutide en termes de perte de poids et de contrôle glycémique, il a démontré des bénéfices métaboliques significatifs dans les études SURPASS et SURMOUNT. Il a également des effets prometteurs sur la réduction des complications cardiovasculaires et des apnées du sommeil.

Enfin, le teplizumab, un anticorps anti-CD3, représente une avancée majeure dans le traitement préventif du diabète de type 1 dont l’utilité a été confirmée en 2024. En ciblant les lymphocytes T impliqués dans la destruction des cellules bêta pancréatiques, il permet de retarder significativement l’apparition de la maladie chez les patients à risque et de préserver la fonction beta chez les patients nouvellement diagnostiqués.

Lire la suite

Dermatologie

Innovations en Dermatopathologie
Léo-Paul Secco1, Delphine Hoton2 Février 2025

Au carrefour entre la dermatologie, l’oncologie et la biologie, la dermatopathologie est une discipline éminemment clinique dans laquelle nouveautés et innovations sont fondamentales pour le soin aux patients. Trois catégories sont développées pour illustrer leurs bénéfices dans la pratique clinique : les tumeurs mélanocytaires, les tumeurs annexielles et les hémopathies cutanées.

Lire la suite

Chirurgie plastique - ORL

Innovations 2024 En Chirurgie plastique - ORL
Alexander Gerdom1, Anaïs Grégoire2 Février 2025

La microtie est une malformation congénitale affectant l’oreille externe, avec un impact esthétique et psychosocial. Plusieurs techniques de reconstruction existent, notamment l’épithèse, la reconstruction autologue par cartilage costal et la reconstruction alloplastique par implant synthétique. Cette dernière, utilisant un implant en polyéthylène poreux, permet une reconstruction en une seule intervention, sans nécessité de site donneur et pouvant être réalisée à un âge plus jeune que les techniques conventionnelles. L’intervention chirurgicale comprend la mise en place de l’implant recouvert par un lambeau de fascia temporal et des greffes de peau totale. Les résultats obtenus sont reproductibles et durables, favorisant une meilleure intégration sociale des patients atteints de microtie. Cette technique innovante constitue ainsi une alternative efficace aux méthodes traditionnelles de reconstruction auriculaire.

Lire la suite

Chirurgie orthopédique et traumatologie

Innovations 2024 en chirurgie Orthopédique et Traumatologie
Thomas Schubert$, Tancrede Depoortere$, Alexandre Englebert$, Chiara Rafferty, Robin Evrard, Julie Manon, Julia Vettese, Marie-Paule Soro, Elvis Antibe, Randy Buzisa Mbuku, Hervé Poilvache, Audrey Lentini*, Karim Tribak, Dan Putineanu ...Olivier Cornu Février 2025

Le traitement des pertes de substance osseuse, des infections orthopédiques et l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans la pratique médicale offrent des perspectives innovantes mais complexes. Pour les pertes osseuses, les approches actuelles, comme les allogreffes décellularisées et les cellules souches adipeuses, améliorent la biocompatibilité et le potentiel ostéogénique. Cependant, des défis tels que la vascularisation et le coût restent à surmonter. 

Les infections orthopédiques, quant à elles, nécessitent un diagnostic précoce et une prise en charge multidisciplinaire. L’utilisation de classifications spécifiques, comme celle d’Oxford, aide à personnaliser les traitements. Malgré la complexité des cas graves, des stratégies associant débridement, antibiothérapie et reconstruction osseuse offrent des résultats encourageants. Des thérapies émergentes ciblent les biofilms avec des cocktails enzymatiques et des antibiotiques localisés.

L’IA révolutionne également l’orthopédie grâce aux réseaux neuronaux et aux modèles explicatifs. Ces technologies améliorent le diagnostic et la planification chirurgicale, mais leur adoption nécessite une meilleure transparence des processus décisionnels. Les techniques comme « Poly-CAM » renforcent la confiance des cliniciens en offrant des outils visuels fiables pour interpréter les données. Ces avancées ouvrent la voie à une médecine prédictive et personnalisée, transformant les pratiques cliniques.

Lire la suite

Cardiologie pédiatrique

Innovations 2024 en Cardiologie pédiatrique
Christophe Vô1, Jelena Hubrechts1, Julien Van Huffel1, Sophie Groignet1, Camille-Océane André1, Hélène Rixhon2, Catherine Barrea1, Frédéric Debiève2, Stéphane Moniotte1 Février 2025

Les avancées récentes en cardiologie pédiatrique témoignent d’une diversification des approches diagnostiques et thérapeutiques, ouvrant la voie à une prise en charge plus ciblée et efficace. Sur le plan interventionnel, le développement d’un micro-stimulateur cardiaque adapté aux nourrissons représente une avancée majeure, permettant une implantation plus sûre et mieux tolérée pour les patients les plus fragiles. Du côté des traitements médicaux, l’extension des indications pédiatriques de l’ivabradine et l’introduction du sacubitril/valsartan offrent de nouvelles perspectives pour la gestion des arythmies et de l’insuffisance cardiaque, améliorant ainsi la qualité de vie des enfants concernés. Enfin, sur le plan diagnostique, l’IRM cardiaque fœtale s’impose comme un outil clé pour affiner le dépistage prénatal des cardiopathies congénitales, optimisant la prise en charge dès la naissance. Ces innovations illustrent un progrès multidimensionnel, combinant miniaturisation des dispositifs, repositionnement thérapeutique et perfectionnement de l’imagerie. Elles nourrissent l’espoir d’une médecine pédiatrique plus personnalisée et performante, réduisant la morbi-mortalité et améliorant le pronostic des jeunes patients atteints de pathologies cardiaques.

Lire la suite

Cardiologie

Que retenir de 2024 en rythmologie ?
Christophe Scavée, Sébastien Marchandise, Varnavas Varnavas* Février 2025

C’est peu dire que la rythmologie a encore été marquante en 2024, et que le choix des articles à présenter a été cornélien. Le premier article analyse les grands changements opérés dans les dernières recommandations de la fibrillation atriale (non actualisés depuis près de 4 ans), et qui ont été à la fois présentés à l’ESC et publiés dans le même temps fin de cet été. Toujours dans le domaine de l’arythmie atriale qui concerne le plus grand monde (jusque 37% selon les tranches d’âge dans la population générale), le concept de cardiopathie atriale fait sa révolution. On connaît les paramètres associés au développement de la FA, comme les facteurs de risque, mais on connaît moins l’importance de la dilatation de l’oreillette gauche qui en est une conséquence et témoigne d’un certain remodeling comme élément déterminant de l’histoire de cette arythmie. Le deuxième article fait référence à cette notion de cardiopathie, son pronostic et les modalités d’analyse qui permettent de mieux l’identifier et probablement de poser de meilleures indications d’ablation. Le dernier de nos articles concerne une arythmie non moins majeure, la tachycardie ventriculaire (TV). Une cicatrice d’infarctus peut entraîner la formation d’un substrat à l’origine de TV. L’implantation d’un défibrillateur permet de délivrer des stimulations rapides ou des chocs pour récupérer des patients en arrêt cardiaque. Les patients sont parfois stabilisés par les traitements pharmacologiques dont les antiarythmiques. Ceux-ci peuvent se révéler non efficace ou occasionner comme l’amiodarone des effets secondaires importants. Une étude très intéressante, VANISH2 publiée dans le New-England-Journal en 2024 a tenté d’analyser l’efficacité de l’ablation du substrat arythmogène à l’origine des TV en première intention. Les résultats obtenus dans cet essai randomisé de 416 patients semblent très prometteurs et pourraient changer l’approche thérapeutique de cette patientèle très à risque.

Lire la suite

Biologie Hématologique

Innovations 2024 en Biologie Hématologique
Véronique Deneys, Youssra Khaouch, Antoine Laffalize, Kamila Lamraoui, Afisa Mugeni, Arnaud Nevraumont, Christine Pirlet, Romane Ponthot, Madeleine Rousseaux, Corentin Streel, Valentine Thibaut, Marie-Astrid van Dievoet, Pascale Saussoy* Février 2025

Le service de Biologie hématologique est désormais réparti entre deux départements. Le Département de Biologie Clinique regroupe les laboratoires d’hématologie et morphologie, d’hémostase, de cytométrie en flux, d’immunologie leucoplaquettaire et de biologie moléculaire onco-hématologique. Par ailleurs, le laboratoire d’immunologie érythrocytaire et la banque de sang ont rejoint les Banques de Matériel Corporel Humain. Les biologistes impliqués collaborent pour développer de nouveaux concepts et analyses, visant à optimiser la prise en charge et la sécurité des patients. 

Le Laboratoire de cytométrie en flux a franchi une grande étape technologique avec l’acquisition de nouveaux automates permettant de marquer les cellules d’intérêt au moyen de 12 anticorps combinés à des fluorochromes différents. On n’est pas loin de pouvoir « retrouver une aiguille dans une botte de foin ». Ce projet est en cours de validation et entrera progressivement en routine dans le courant de l’année 2025. Il reflète un engagement continu en faveur de l’innovation technique pour répondre aux besoins croissants en onco-hématologie et en médecine de précision.

Au cours des dernières décennies, l’immunothérapie a révolutionné le traitement des cancers. Au sein de ces nouvelles armes, les CAR-T cells ont démontré leur efficacité dans la prise en charge des hémopathies malignes. Cependant, l’utilisation clinique des CAR-T cells révèle une variabilité interindividuelle marquée, tant en termes de réponse anti-tumorale que de durée de rémission. Dans ce contexte, l’immunomonitoring s’impose comme un outil prédictif clé pour identifier les patients à risque et adapter les stratégies thérapeutiques. Le Laboratoire de biologie moléculaire onco-hématologique a mis en place un suivi régulier chez les patients traités afin de pouvoir corréler des biomarqueurs immunologiques et pharmacocinétiques avec les événements cliniques. Les résultats préliminaires sont très encourageants. 

Les hôpitaux doivent respecter des normes strictes en matière de conservation des composants sanguins. Ces normes visent à limiter les risques d’infections bactériennes transmises par le sang, à maintenir la viabilité cellulaire et l’efficacité protéique, et à réduire les pertes de sang. Ce dernier point est essentiel non seulement pour une bonne gestion financière de la banque de sang, mais surtout par respect éthique pour les donneurs de sang. C’est dans cette optique que la Banque de Sang a mis en place un système de contrôle de la température lors des transports des concentrés de globules rouges, permettant une meilleure surveillance et la remise en stock des concentrés non utilisés pour éviter le gaspillage. Différents maillons faibles ont été identifiés et progressivement corrigés. Les conditions optimisées de conservation des concentrés de globules rouges assurent désormais la sécurité et l’efficacité des patients, tout en réduisant les pertes de poches de sang.

Actuellement, le risque le plus important en transfusion se situe au chevet du patient, lorsqu’il existe des manquements en matière d’identitovigilance. Puisque le risque de se tromper de patient lors d’un prélèvement de sang est d’environ un sur deux mille, les sociétés internationales de transfusion exigent que le groupe sanguin soit réalisé sur deux échantillons indépendants. Ceci n’est pas toujours facile à mettre en pratique et de nombreux contournements de procédure sont observés. Pour éviter la tentation de prélever les deux échantillons en même temps, le Laboratoire d’immunologie érythrocytaire, en collaboration avec le service informatique, a mis en place l’ajout automatique d’une demande de groupe sanguin sur une prescription d’hémogramme pour un patient hospitalisé dont le groupe sanguin n’est pas encore connu. En cas de demande de transfusion pour ce patient, une simple confirmation de ce groupe sanguin sur un nouvel échantillon sera suffisante. Cette mesure améliore considérablement la sécurité des patients.

Lire la suite

Editorial

L’édition innovations du Louvain Médical célèbre ses 10 ans
Cédric Hermans Février 2025

Ce mois de février consacre la publication de la 10e édition dédiée aux innovations de l’année écoulée. Ce rendez-vous annuel, nourri par le succès des éditions antérieures, offre une plongée dans les dernières avancées et innovations médicales et chirurgicales.

Lire la suite

Hépato-gastroentérologie

Les maladies stéatosiques du foie : nouvelle nomenclature,...
Nicolas Lanthier Janvier 2025

Les maladies stéatosiques du foie (SLD) regroupent les affections caractérisées par une accumulation anormale de lipides dans le foie (stéatose hépatique). Elles englobent la maladie du foie liées à l’alcool (ALD), la maladie stéatosique du foie liée à une dysfonction métabolique (MASLD) que l’on appelait auparavant la stéatose hépatique non-alcoolique (NAFLD), la maladie mixte liée à l’alcool et au contexte métabolique (MetALD) et les étiologies plus rares de stéatose hépatique. Elles touchent plus de 30% de la population et représentent la première cause de cirrhose. Toutefois, seule une faible proportion des personnes atteintes de stéatose évolue vers la cirrhose. Ceci est lié à la présence d’une inflammation et d’une souffrance au sein du foie, en plus de la stéatose. Grâce à des efforts conjoints par les différents acteurs de la santé (médecins généralistes, endocrinologues, hépatologues) et des algorithmes simples de prise en charge, un dépistage de la sévérité de cette maladie est possible chez les individus à risque et recommandé par les sociétés scientifiques.

Lire la suite