Congrès UCL de Médecine Générale

Examen clinique de la hanche
Henri Nielens Mai 2018

L’examen de la hanche comprend une anamnèse spécifique, l’observation de la marche à la recherche d’une boiterie ou, si le patient n’est pas capable de se tenir debout suite à un accident, la recherche d’une déformation (raccourcissement, rotation d’un membre inférieur). Au cours de l’anamnèse, il s’agit de demander au patient de montrer précisément la localisation de ses douleurs. Vient ensuite l’examen des mobilités de la hanche. Les rotations sont examinées en extension et en flexion de hanche. L’examen se poursuit par la palpation des sites des principales tendinopathies comme le grand trochanter qui est fréquemment le siège de phénomènes dégénératifs douloureux chez la femme de la soixantaine (« péritrochantérite »).

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Prophylaxie en cas d’exposition non professionnelle au virus...
Mai 2018

L’infection par le virus de l’immunodéficience (VIH) reste un problème de santé public dans le monde. Les jeunes adultes sont ceux qui paient le tribut le plus lourd dans l’épidémie du VIH, 40% de nouveaux cas sont dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans. Il existe quatre stratégies de prévention de l’infection VIH. La prophylaxie post-exposition (PEP) par l’administration d’un traitement antirétroviral chez les patients exposés en situation post-coïtale est une de ces stratégies. La probabilité de transmission du VIH dépend du type d’exposition, de l’état d’infectivité de la source et de la susceptibilité de la personne ayant été exposée. Le risque pour un individu d’acquérir le VIH après un accident d’exposition peut être calculé en multipliant le risque que la personne source soit VIH positive par le risque lié à l’exposition. La prophylaxie est recommandée lorsque le risque de transmission est supérieur à 1/1000, à considérer lorsque le risque est compris entre 1/1000 et 1/10 000. Lorsque le risque de transmission est inférieur à 1/10 000, la prophylaxie n’est pas recommandée. Dans tous les cas l’évaluation du risque doit se faire au cas par cas. La plupart des recommandations récentes recommandent 2 inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (NRTI) associés soit à un inhibiteur de l’intégrase (INI), soit à un inhibiteur de protéase boosté par le Ritonavir (IP/r). Le traitement sera initié idéalement dans les 24h et au plus tard 72h après l’exposition et dure 28 jours. Un contrôle de la sérologie VIH sera réalisé à 8 et 12 semaines avec un test sanguin de 4ème génération. Un soutien psycho-social et un accompagnement sont proposés pendant cette période.

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Le traitement du VIH en 2018 : ce que doit savoir le médecin...
Jean-Cyr Yombi Mai 2018

De nombreux efforts de prévention et de traitement ont été réalisés depuis le déclenchement de l’épidémie du VIH et on estime qu’en juin 2017, 20.9 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral. L’efficacité des nouvelles thérapeutiques antirétrovirales fait qu’aujourd’hui les patients porteurs du VIH ont une espérance de vie quasi normale. Le VIH est devenu une maladie chronique nécessitant un traitement au long cours. Cette situation pose de nouveaux problèmes, celui des comorbidités, de l’accumulation des toxicités des traitements antirétroviraux et enfin, celui lié au vieillissement. Jusque 2015, la question du début du traitement antirétroviral chez les patients asymptomatiques vivant avec le VIH a été longuement débattu mais deux études randomisées (Temprano et START) ont apporté depuis lors des évidences indiscutables montrant que tous les patients porteurs du VIH doivent être traités indépendamment du taux de CD4. Aujourd’hui la prise en charge du porteur du VIH ne doit pas que se limiter à la trithérapie. Nous devons lutter vigoureusement contre les comorbidités (hypertension artérielle, diabète, dyslipidémies ). L’arrêt du tabac et de la consommation excessive d’alcool et drogues doit être préconisé. Le dépistage des infections sexuellement transmissibles et leur traitement , le dépistage de certains cancers, plus fréquents dans la population VIH font partie également de la prise en charge. S’il est clair que tout patient porteur du VIH doit être traité, de nombreux défis persistent. Environ 40 % des patients porteurs du VIH sont diagnostiqués tardivement quand les CD4 sont bas. Il faudra donc améliorer le dépistage précoce en ciblant les populations les plus à risque.

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Chirurgie bariatrique : le suivi en médecine générale
Benoit Navez(1), Jean-Paul Thissen (2,3) Mai 2018

La reconnaissance de la chirurgie bariatrique comme une modalité à part entière du traitement de l’obésité et de ses comorbidités a conduit à une nette augmentation du nombre d’intervention de ce type. Afin de garantir le succès et de minimiser les risques, il paraît essentiel de connaître les grands principes du suivi postopératoire de ces patients. En effet, la chirurgie bariatrique impose une modification du comportement alimentaire, expose le patient à certaines complications et induit des carences nutritionnelles. Leur nature est fonction du type de chirurgie, soit purement restrictive (sleeve gastrectomie), soit mixte, restrictive et malabsorptive (bypass gastrique). Alors que les complications chirurgicales sont le plus souvent précoces, les carences nutritionnelles sont plus souvent tardives. Le suivi devra être intensifié en cas de comorbidités associées afin d’adapter le traitement médicamenteux. La grossesse ne pourra être envisagée qu’après une stabilisation du poids et la correction des carences.

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Des bactéries pour traiter le diabète de type 2 ? *
Patrice Cani Mai 2017

L’obésité et le diabète de type 2 sont associés à une inflammation de bas grades. Parmi les nouveaux mécanismes, le lien avec les bactéries intestinales semblent de plus en plus convaincant. Ce microbiote intestinal jouerait un rôle clé dans le déclenchement de l’inflammation et de l’insulino-résistance via différents mécanismes comme par exemple la translocation de bactéries ou encore de composés bactériens avec le développement de l’endotoxémie métabolique. Certaines bactéries intestinales pourraient aussi contribuer de façon délétère ou au contraire bénéfique à l’amélioration de l’homéostasie glucidique. Parmi les candidats potentiels, le rôle d’Akkermansia muciniphila est actuellement investigué.

Mots-clés

Microbiote intestinal, diabète, inflammation, Akkermansia muciniphila

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Le surdiagnostic du burn out
Mai 2017

Le diagnostic de burn out est souvent posé à tort. Dans cet article, nous tentons d’en faire le diagnostic différentiel à partir de l’histoire de la psychiatrie.

Mots-clés

État dépressif, trouble panique, burn out

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Examen clinique de l’épaule
Henri Nielens Mai 2017

L’examen de l’épaule non traumatique comprend une anamnèse orientée, une observation de la ceinture scapulaire au repos et lors de mouvements d’élévation antérieure et d’abduction (rythme scapulo-thoracique). Il faut ensuite demander au patient d’indiquer de la main contra-latérale la localisation précise des douleurs ainsi que des irradiations douloureuses. S’ensuit l’évaluation des mobilités actives et passives qui permet parfois, dès le début de l’examen, de suspecter une capsulite rétractile lorsque les mobilités tant passives qu’actives sont très réduites et douloureuses. Les différents tests spécifiques visant à mettre en évidence une lésion au niveau de l’un des tendons de la coiffe ainsi que les tests de conflit sous-acromial sont réalisés. L’examen se termine par l’examen palpatoire des tendons de la coiffe complétée du testing moteur des muscles de l’épaule à la recherche d’une douleur provoquée ou d’un déficit moteur orientant vers une neuropathie périphérique.

Mots-clés

Examen de l’épaule, mobilité, conflit

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Thérapies médicales actualisées du cancer du sein
François Duhoux Mai 2017

Les inhibiteurs de CDK4/6 sont de nouvelles thérapies orales approuvées dans le cancer du sein métastatique ; le suivi des patientes et la gestion des effets secondaires seront partagés par les oncologues médicaux et les médecins traitants. Les tests génomiques permettent de mieux identifier les patientes atteintes d’un cancer du sein non métastatique devant bénéficier d’une chimiothérapie adjuvante ; une bonne connaissance de ces tests permettra aux médecins traitants de conseiller efficacement les patientes à un moment clé de leur prise en charge.

Mots-clés

Breast cancer, CDK4/6 inhibitors, genomic tests

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Hérédité du cancer du sein : place du médecin généraliste ?
Anne De Leener Mai 2017

Le cancer du sein touche une femme sur neuf en Belgique. Si chez la majorité des patientes il s’agit d’une affection sporadique, l’hérédité joue un rôle dans 10% à 15% des cas. Dans certaines situations personnelles ou familiales, une analyse génétique peut être proposée aux patient(e)s lors d’une consultation d’oncogénétique. Lorsqu’une mutation germinale est mise en évidence dans une famille, une analyse prédictive peut être proposée aux apparenté(e)s à risque afin de prendre des mesures préventives. Le médecin généraliste, gardien de l’histoire familiale, joue un rôle fondamental tant dans la prise en charge que dans la transmission de l’information à la famille.

Mots-clés

Sein, cancer, hérédité, syndrome, BRCA

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