Les dernières recommandations publiées en août 2016 par les sociétés européennes d’athérosclérose et de cardiologie ont clarifié les moyens thérapeutiques à mettre en œuvre pour atteindre les cibles lipidiques établies en fonction du risque cardiovasculaire. Les recommandations diététiques mettant l’accent sur la réduction des acides gras saturés et l’augmentation des produits céréaliers, légumes, fruits et poissons restent indispensables pour une bonne approche préventive des maladies cardiovasculaires. Leurs bénéfices vont au-delà de leurs effets mesurables sur le profil lipidique. Si insuffisantes, elles seront suivies par l’addition d’un médicament chez les patients à risque élevé. Chez les patients à risque très élevé (coronarien, diabétique, insuffisant rénaux par exemple), l’addition d’un médicament n’attendra toutefois pas la compliance diététique. Une statine sera le médicament de première ligne pour réduire le LDL-cholestérol et sera choisie et prescrite à la dose nécessaire pour atteindre la cible prédéterminée. L’ezetimibe pourra appuyer la statine pour atteindre ces cibles ou en cas d’intolérance à des doses élevées de statine. Les traitements de deuxième ligne incluant l’addition à la statine d’ézétimibe, de fibrate ou d’oméga 3 seront destinés à corriger le non HDL-cholestérol. L’arrivée et le remboursement de nouveaux médicaments viendront compléter ces outils thérapeutiques.