Les infections respiratoires, urinaires et cutanées constituent une part importante des consultations en médecine générale. Il y a peu de nouveaux antibiotiques disponibles sur le marché, et avec l’augmentation des bactéries multi-résistantes, une utilisation rationnelle des antibiotiques est devenue indispensable. La rhinopharyngite, la rhinosinusite et la bronchite sont des infections principalement virales, le traitement est donc souvent symptomatique. Les antibiotiques ne sont nécessaires que si l’on suspecte une surinfection bactérienne; la durée du traitement est alors de 5 jours. Parmi les infections urinaires, il faut distinguer les simples des compliquées, en tenant compte de certains facteurs de risque spécifiques. Toutes deux peuvent néanmoins se compliquer d’un sepsis grave. Escherichia coli reste le principal agent des infections urinaires. La bactériurie asymptomatique est fréquente particulièrement chez la personne âgée. Le dépistage et le traitement ne sont indiqués que chez la femme enceinte et chez les patients qui doivent bénéficier d’une instrumentation des voies urinaires avec un risque de saignement. Les infections cutanées, également fréquentes, ne nécessitent pas toujours une antibiothérapie systémique notamment pour l’impétigo. Cet article a pour but de mettre à jour et de compléter les données retrouvées dans l’article sur le bon usage des antibiotiques en médecine générale : publié en 2015 dans ce même journal (Louvain Med 2015 ;7 :363-371). Il comprend en plus des données récentes sur la prise en charge des pneumonies, de la coqueluche et des infections cutanées.