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Rhumatologie

Le traitement des arthrites en 2024
Patrick Durez Juillet 2024

À l’occasion de la journée d’enseignement continu organisée par l’ECU-UCL le 25 mai 2024, l’auteur vous résume l’approche thérapeutique des arthrites en 2024 en parcourant les traitements pharmacologiques classiques et les nouvelles approches ciblées par les agents biologiques et les inhibiteurs des JAK Kinases.

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Rhumatologie

Comment démêler l’écheveau des tests auto-immunitaires ?
Farah Tamirou Juillet 2024

Les auto-anticorps antinucléaires (AAN) sont fréquemment recherchés, mais leur interprétation peut être complexe, surtout lorsque leur demande est motivée par un tableau clinique inhabituel ; leur détection s’avérant alors souvent fortuite avec la difficulté de se retrouver face à un résultat étiqueté de « positif ». Cet article vise à examiner le rôle du dosage des AAN en pratique clinique et leur signification en fonction du contexte du patient.

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Rhumatologie

Douleur articulaire en médecine générale : quelle stratégie...
Thomas Paul-Emile Kirchgesner Juillet 2024

La demande croissante en examens d’imagerie médicale en Belgique est confrontée à de nombreux défis tels qu’un nombre limité de machines, notamment en IRM, une pénurie de personnel qualifié et des difficultés de financement. La rationalisation de la prescription d’examens d’imagerie est plus que nécessaire, reposant sur l’évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque et une bonne connaissance des forces et des limites de chaque technique d’imagerie par les médecins prescripteurs. La radiographie reste l’examen de choix pour le bilan initial des pathologies osseuses ou articulaires des membres. L’échographie est un excellent examen non irradiant pour l’étude des tissus mous superficiels et périarticulaires notamment pour les tendons de la coiffe des rotateurs de l’épaule, l’appareil extenseur du genou et les ligaments et tendons de la cheville. Pour la mise au point des douleurs de la colonne vertébrale, le médecin prescripteur recherchera la présence de signes d’alerte (« red flags ») qui guideront la réalisation des examens d’imagerie.

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Hématologie et Oncologie médicale

La perception du risque du carcinome canalaire in situ et...
Nadia Vonêche (1), Julia Riggi (2), Christine Galant (3), Martine Berlière (4), Mieke Van Bockstal (5) Juillet 2024

L’incidence du carcinome canalaire in situ (CCIS) s’est considérablement majorée depuis l’implémentation des programmes de dépistage mammographique organisés dans la population générale. A l’heure actuelle, tous les CCIS sont traités chirurgicalement, bien qu’on suppose qu’une majorité d’entre eux soit indolents. Les difficultés à discerner les lésions à risque d’invasion ont probablement conduit au sur-traitement pour de nombreuses patientes et entraîné une confusion quant au risque de développer une maladie invasive ou de mourir d’un cancer du sein. Cette perception erronée du risque génère un stress psychologique démesuré chez ces patientes. Afin d’améliorer leur qualité de vie, il est nécessaire d’approfondir nos connaissances sur l’évolution des CCIS mais aussi la communication entre médecins et patients. Certains auteurs remettent même en cause la terminologie existante : sommes-nous toujours autorisés à appeler un CCIS un « cancer » ?

Pour ce faire, de nouvelles recherches focalisées sur des aspects moléculaires, génétiques et micro-environnementaux de la progression du CCIS vers le cancer du sein invasif devront être initiées. L’identification de biomarqueurs fiables permettra d’une part de développer des modèles de prédiction du risque précis et spécifiques au CCIS afin de transformer les pratiques en procédant à une désescalade thérapeutique. D’autre part, cela permettrait de développer des outils de communication et de support à la décision qui permettrait de recentrer la prise en charge sur les besoins du patient.

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Hématologie et Oncologie médicale

Le parcours d’un patient porteur d’un adénome hypophysaire :...
Loïc de Nijs¹, Stefan Matei Constantinescu², Orsalia Alexopoulou², Edward Fomekong¹ Juillet 2024

Les adénomes hypophysaires, récemment renommés tumeurs neuroendocrines pituitaires selon la classification de l’OMS publiée en 2017, comptent parmi les deux types de tumeurs intracrâniennes les plus fréquentes. Leur prévalence est estimée à 1 personne pour 1110.

La première étape de leur prise en charge consiste en une évaluation endocrinienne complète afin de détecter une hypersécrétion hormonale ou une insuffisance hypophysaire. Une IRM de haute résolution respectant un protocole précis permettra ensuite de localiser au mieux la tumeur hypophysaire et d’apprécier son éventuelle extension extra-sellaire. Chaque dossier est discuté au cours de notre concertation multidisciplinaire hebdomadaire afin de proposer la meilleure option thérapeutique au patient.

La première ligne de traitement est chirurgicale, par voie transnasale transsphénoïdale, excepté pour les microprolactinomes qui répondent très bien aux agonistes dopaminergiques pris par voie orale comme la cabergoline. Dans les centres d’expertise tels que le nôtre, une normalisation des taux sanguins de l’hormone hypersécrétée est obtenue chez 50 à 90% des patients. En cas d’échec ou de récidive, une seconde chirurgie ou une radiothérapie peut être proposée. Certaines tumeurs neuroendocrines pituitaires, en particulier les microadénomes non fonctionnels, pourraient simplement être surveillées par la réalisation d’IRM successives.

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Hématologie et Oncologie médicale

L’hémato-oncologie pédiatrique : une spécialité à part entière
Gabriel Levy (1), Cécile Boulanger (1), Bénédicte Brichard (1), Manon Le Roux (1), Maelle de Ville de Goyet (1), An Van Damme (1) Juillet 2024

L’hémato-oncologie pédiatrique prend en charge les cancers survenant chez les patients de la naissance à l’âge de 16 ans. Du fait de la faible prévalence de ces pathologies (1% des cancers), elle ne se concentre que sur la prise en charge de maladies rares.

Les cancers pédiatriques représentent plus de 60 entités différentes dont la fréquence varie en fonction de l’âge des enfants. En nombre absolu et tous âges confondus, les tumeurs malignes hématologiques sont les plus fréquentes (39% chez les 0-14ans, dont 27% de leucémies et 12% de lymphomes), suivies des tumeurs du système nerveux central (27%). Si leur histologie peut être similaire aux néoplasies de l’adulte, la physiopathologie des cancers pédiatriques est cependant différente, ainsi que les facteurs y prédisposant.

La prise en charge des tumeurs pédiatriques, réservée aux centres tertiaires, est pluridisciplinaire et vise au traitement de la pathologie, mais aussi au maintien de l’enfant dans le cadre familial, scolaire et social. Du fait de taux de survie dépassant les 80%, elle s’intéresse aussi aux effets secondaires à longs termes des traitements, ainsi qu’à leur prévention et prise en charge.

Encouragés par des études internationales, les spécialistes en oncologie pédiatrique cherchent de nos jours à travailler de concert avec leurs collègues d’oncologie adulte pour le traitement de la population des adolescents et jeunes adultes, de 16 à 35, une population aux pathologies et besoins spécifiques, tant sur le plan social que thérapeutique.

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Hématologie et Oncologie médicale

Innovations dans la prise en charge du myélome multiple en...
Marie-Christiane Vekemans Juillet 2024

Ces dernières années, l’introduction de nouvelles thérapeutiques, principalement les anticorps monoclonaux tels que le daratumumab et l’isatuximab, a permis de révolutionner la prise en charge des patients atteints de myélome multiple. Cependant, le myélome reste une maladie incurable, et les patients réfractaires aux différentes classes thérapeutiques que sont les inhibiteurs du protéasome, les immunomodulateurs et les anticorps monoclonaux ont un pronostic particulièrement réservé, justifiant le développement de nouvelles voies de traitement. Le développement récent de nouvelles approches immunothérapeutiques telles que les anticorps monoclonaux conjugués, les anticorps bispécifiques et les cellules CAR T marque un tournant pour ces patients lourdement prétraités, et révolutionne leur devenir. Nous revoyons l’apport de ces différentes thérapies dans le paysage thérapeutique actuel.

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Hématologie et Oncologie médicale

Syndromes myélodysplasiques, quelles nouvelles ?
Marie-Christiane Vekemans Juillet 2024

Les syndromes myélodysplasiques (SMD) regroupent un ensemble très hétérogène de désordres myéloïdes caractérisés par une hématopoïèse clonale inefficace responsable de cyto- pénies et un risque accru de transformation en leucémie myéloïde aigue. S’ils concernent principalement des sujets de plus de 60 ans, leurs pronostics dépendent essentiellement de leurs caractéristiques cytogénétiques et moléculaires. Deux tiers des patients présentent, au diagnostic, une maladie de faible risque. Chez ces derniers, le but du traitement est d’améliorer les cytopénies pour lesquels de nouveaux traitements sont maintenant disponibles pour améliorer les cytopénies, en particulier pour l’anémie, et plusieurs essais prometteurs ciblant le clone ou l’inflammation sont en cours.

Chez les patients à haut risque, même si la greffe de cellules souches hématopoïétiques reste la seule option curative, les agents hypométhylants restent le standard de traitement mais ne sont malheureusement pas curatifs. Nous attendons toujours la première percée thérapeutique qui permettra de modifier le devenir de ces patients. Trois essais de phase 3, actuellement en phase de recrutement, portent cet espoir, associant un agent hypométhylant avec le venetoclax, le sabatolimab ou le tamibarotene.

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Hématologie et Oncologie médicale

Quel est le meilleur donneur de moelle en 2023 ?
Xavier Poiré, Guillaume Dachy Juillet 2024

Avec l’avènement des immunothérapies et thérapies cellulaires ciblées, on peut se poser la question de la place de la greffe de moelle à l’heure actuelle ; greffe de moelle qui reste malgré tout la première thérapie cellulaire à succès.

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Hématologie et Oncologie médicale

Les néoplasies myéloprolifératives : de la pratique clinique…...
Violaine Havelange (1,2), Stefan N. Constantinescu (1-5) Juillet 2024

Les néoplasies myéloprolifératives classiques BCR::ABL1- négatives regroupent la maladie de Vaquez, la thrombocytémie essentielle et la myélofibrose. Elles se développent suite à une prolifération clonale d’une cellule souche hématopoïétique qui a acquis une mutation driver. Ce sont des maladies chroniques qui se manifestent par des symptômes repris dans le score MPN-10, des thromboses ou plus rarement des hémorragies. Ces pathologies peuvent évoluer en myélofibrose ou en phase blastique dont le pronostic est réservé. Le diagnostic requiert la biopsie médullaire. Les traitements de 1re ligne sont basés sur de l’aspirine à faible dose, des saignées dans la maladie de Vaquez, une anticoagulation et une cytoréduction par Hydrea dans certaines situations. Les traitements de la myélofibrose incluent l’allogreffe à visée curative ou des inhibiteurs de JAK2 pour limiter les symptômes et la taille de la rate. Les progrès récents de la recherche dans la compréhension de la protéine mutée ont permis le développement de nouveaux traitements visant à éradiquer les cellules mutées (anticorps monoclonal humain, anticorps bi-spécifique). Ces traitements ciblés prometteurs sont en cours d’essai clinique.

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