Chaque consultation de pneumo-allergologie pédiatrique débute par une anamnèse approfondie, suivie d’un examen clinique complet. À la suite de ces deux éléments préliminaires, d’éventuels examens complémentaires peuvent être demandés. Les 993 dossiers des patients vus à la consultation de pneumo-allergologie pédiatrique du CHU UCL Namur (site de Godinne) au cours du premier semestre de 2023 ont été revus et analysés. En fonction de l’anamnèse et de la symptomatologie, des tests allergiques cutanés ont été réalisés vis-à-vis des aéroallergènes selon la méthode des prick tests. Nous avons réalisé des tests allergiques cutanés chez 204 enfants, âgés de 7 mois à 17 ans et 3 mois, parmi lesquels 102 ont présenté des résultats positifs. La répartition des sensibilisations a mis en évidence une prédominance marquée d’une sensibilisation vis-à-vis des acariens de la poussière de maison (58,8%), suivis de celle vis-à-vis des phanères de chat (37,3%) et puis celles au pollen de graminées (33,3%). Une polysensibilisation était observée chez plus de 60% des patients sensibilisés. Dans le cadre de la prise en charge de l’allergie respiratoire pédiatrique, l’éviction des allergènes émerge comme le premier palier, avec un accent particulier sur la gestion de l’environnement. Cependant, en cas de test positif vis-à-vis d’un animal, l’éviction reste laborieuse même si une corrélation entre la symptomatologie et le test a bien été établie et reconnue par la famille. L’éviction n’a pas pu être réalisée dans l’environnement immédiat dans 68,4% des cas pour le chat et dans 66,6% des cas pour le chien.