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Endocrinologie

Pièges de l’imagerie hypophysaire (présents et à venir…)
Thierry Duprez Septembre 2022

Après un bref rappel historique de l’imagerie diagnostique pituitaire et de la sémiologie de base en IRM, les pièges qui jalonnent l’imagerie pituitaire au quotidien sont évoqués et illustrés. Le risque de faux positifs à vouloir être trop performant dans la détection des micro-lésions, et celui de méconnaître la complexité du diagnostic différentiel des macro-lésions sont majeurs. Les progrès de la technologie ont généré deux pistes récentes d’amélioration : l’IRM corps entier 7 Teslas (7T) et surtout le deep-learning (DL) dont les promesses sont discutées sur base des premières données de la littérature.

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Endocrinologie

Acromégalie : état de l’art en 2022
Philippe Chanson Septembre 2022

L’acromégalie est liée à une hypersécrétion d’hormone de croissance (growth hormone [GH]), par un adénome hypophysaire somatotrope dans plus de 95 % des cas.

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Médecine interne et maladies infectieuses

Monkeypox virus (MPXV)
Liselot Vandenbergen¹*, Geoffroy Vandercam¹*, Ellen Hoornaert¹*, Alice Sluijters¹, Jean Cyr Yombi¹ Juillet 2022

La Belgique est confrontée à une flambée de cas de Monkeypox virus ou variole du singe, jusqu’à présent endémique uniquement en Afrique de l’Ouest et Centrale. En effet depuis mai 2022, une croissance exponentielle de nouveaux cas a été recensée en Europe. La présentation clinique est celle d’un syndrome grippal suivi d’une éruption cutanée varioliforme. La plupart des patients présenteront un tableau léger à modéré mais les personnes immunodéprimées, les enfants et les femmes enceintes peuvent développer un tableau sévère. La mortalité est faible (3-10%) selon la souche virale. Le virus se transmet principalement par contact cutané prolongé et dans une moindre mesure par voie aérienne. Il est essentiel de mettre en place dès à présent des mesures préventives (dépistage rapide, isolement des cas confirmés et contacts à hauts risques, sensibilisation de la population) afin d’endiguer cette affection. Un vaccin vivant atténué (Imvanex®), à l’heure actuelle encore peu disponible, pourra être utilisé en vue d’une prophylaxie post-exposition des cas contacts et dans une plus large mesure pour la prévention pré-exposition. Des traitements antiviraux (Brincidofovir et Tecorivimat) seront également disponibles dans un futur proche.

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Cas cliniques

Vascularite à IgA de l'adulte : à propos d'un cas et...
Ramanandafy Herveat 1, Ramily Samison Leophonte 2, Raharinoro Raïssa Haingotiana1, Ratovonjanahary Volatantely 2, Rakotoarisaona Fifaliana Mendrika 2, Sendrasoa Fandresena Arilala 2, Rahantamalala Marie Ida 1, Ramarozatovo Lala Soavina 2, Vololontiana Han Juillet 2022

La vascularite à IgA de l’adulte ou purpura rhumatoïde de Henoch-Schonlein est une entité rare définie par des dépôts tissulaires de complexes immuns contenant des immunoglobulines de type A. Un homme de 24 ans sans antécédents particuliers notamment infectieux, présentait des lésions cutanées purpuriques pétéchiales et ecchymotiques, infiltrées de type vasculaire associées à une polyarthralgie des coudes et genoux, et à une douleur abdominale spasmodique. Le bilan sanguin montrait un discret syndrome inflammatoire avec une C-RP à 37 mg/L, Le bilan rénal a montré une protéinurie significative à 0,73g/24h sans insuffisance rénale; le reste du bilan était sans anomalie notamment l'homostase. L’histologie cutanée montrait une lésion de vascularite lymphocytaire et des infiltrats péri-vasculaires constitués de cellules mononuclées, sans nécrose fibrinoïde. Le diagnostic d’une vascularite à IgA stade subaiguë était retenu selon les critères de l'American College of Rheumatology et de l’EULAR/PRINTO/PRES (European League Against Rheumatism/Paediatric Rheumatology INternational Trials Organisation/Paediatric Rheumatology European Society). Une corticorésistance des lésions cutanées a été constatée au bout de 21 jours de traitement, qui se sont finalement résolues à 1 mois.

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Cas cliniques

Les dissections spontanées des artères coronaires (SCAD) :...
Merveil Ndongala1, Christophe Laruelle2 Juillet 2022

L’infarctus du myocarde est consécutif à une sténose/obstruction des artères coronaires, le plus souvent secondaire à l’évolution d’une maladie arthérosclereuse avec ruptures/érosions des plaques d’athéromes formées. Dans certains cas, l’infarctus du myocarde est secondaire non pas à l’évolution d’une maladie athéroscléreuse mais à la sténose des artères coronaires suite à la dissection de la paroi de celles-ci survenant dans une population sans important facteur de risque cardiovasculaire.

Cet article illustre, à partir de trois cas pris en charge dans notre institution, la présentation et l’état actuel de nos connaissances d’une cause atypique d’infarctus du myocarde, la dissection spontanée des artères coronaires (Spontaneous Coronary Artery Dissection, SCAD).

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Médecine et société

L’immigration médico-scientifique aux États-Unis durant le XXe...
Jean-Louis Michaux1, Émilie. Michaux2 Juillet 2022

Le recueil des auteurs à l’origine de la description de maladies du dictionnaire médical a colligé la biographie d’auteurs américains dont l’origine s’est révélée multiple : Émigrés, Descendants d’immigrés ou Américains de souche. Ces Émigrés et Descendants d’immigrés étaient majoritairement européens et la plupart de confession juive ; leur immigration, conséquence de l’antisémitisme, a favorisé le développement médico-scientifique des États-Unis.

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Psychiatrie adulte

L’impact d’un déficit visuel sur l’apparition de symptômes...
Valentin Coutant1, Sylvain Dal2 Juillet 2022

À travers un cas clinique et une étude de la littérature, cet article étudie les interactions croisées entre trauma, psychose et déficit visuel.

Le trauma et la psychose, habituellement décrits de manière séparée, interagissent et se renforcent mutuellement. Le déficit visuel, du fait de l’altération de la perception du monde qu’il provoque, modifie l’expression de la symptomatologie psychiatrique et favoriserait l’émergence de symptômes psychotiques. Dans certains cas de trauma sévère, on peut décrire des symptômes psychotiques (hallucinations, délires) en dehors du spectre de la schizophrénie. On parle alors d’État de Stress Post-traumatique avec Psychose Secondaire (PTSD-SP).

Les traitements proposés devront en tenir compte, en se centrant en priorité sur le trauma, et pas uniquement sur la réduction des symptômes psychotiques.

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Orthopédie et Traumatologie

La rhizarthrose : que proposer au patient pour une douleur de...
Ghady El Khoury1, Olivier Barbier1, Antoine Vanderlinden1, Xavier Libouton1 Juillet 2022

La rhizarthrose, ou arthrose trapézométacarpienne, est une des localisations arthrosiques les plus fréquentes. Les plaintes initiales de douleur évoluent jusqu’à la déformation du pouce et un déficit fonctionnel. La radiographie standard est l’examen de choix pour établir le diagnostic. Le traitement initial se veut conservateur avec une immobilisation par orthèse, des antalgiques, de la kinésithérapie ou des infiltrations. Après échec de ce traitement, des interventions chirurgicales pourront être proposées au patient comme la trapézectomie ou la prothèse trapézométacarpienne.

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Maladies rares

Innovations et perspectives pour les maladies rares
Marie-Cécile Nassogne, Marie-Françoise Vincent, Olivier Devuyst, Joseph P. Dewulf, Nicolas Garcelon, Arnaud Devresse, Valentine Gillion, Cédric Hermans, Sophie Gohy, Silvia Berardis, Christophe Goubau, Jean-Baptiste Demoulin Juillet 2022

Environ 7.000 maladies rares, définies par leur prévalence inférieure à 5 pour 10.000 dans la communauté, ont été identifiées. Ces maladies, le plus souvent d’origine génétique, affectent collectivement 5 à 8 % de la population européenne, soit 25 à 30 millions de personnes. En Belgique, on estime qu’environ 700.000 personnes présentent une maladie rare, avec des conséquences cliniques, sociales et économiques souvent graves. Le diagnostic et la prise en charge des maladies rares nécessitent une concentration de l’expertise dans des centres hautement spécialisés, travaillant de concert avec les réseaux hospitaliers et les professionnels de santé. Au sein des Cliniques universitaires Saint-Luc (CUSL), l'Institut des Maladies rares (IMR) coordonne une trentaine de centres de référence en maladies rares, impliquant plus de 15.000 patients et 300 professionnels de santé. Quinze centres des CUSL font partie des réseaux européens de référence (ERNs), officiellement validés et soutenus par la Communauté européenne. Les patients et leur médecin-traitant se retrouvent souvent démunis face aux maladies rares et aux difficultés qu’elles impliquent. La mise en place de filières multidisciplinaires rassemblant une masse critique d'expertise médicale, biologique et technique et le recrutement d'un nombre suffisant de patients sont essentiels pour optimaliser la prise en charge de ces maladies. Une des missions essentielles de l’Institut des Maladies rares des CUSL est d’établir un programme d’information et de support pour les patients, leur famille et les professionnels de la santé. C’est dans ce cadre que l’IMR a organisé le vendredi 3 juin 2002 un symposium sur le thème de l’innovation dans le domaine des maladies rares. Les orateurs, venus de centres belges et étrangers, ont couvert un large domaine interdisciplinaire, allant de la recherche fondamentale à la pratique clinique, en passant par la génétique, l’innovation thérapeutique, le repositionnement de médicaments, l’utilisation de l’intelligence artificielle et des données médicales, sans oublier les aspects éthiques et économiques et, bien sûr, le point de vue et les attentes des patients. Comme vous pourrez le lire dans les pages qui suivent, les exposés de ce symposium ont montré un formidable élan dans la prise en charge holistique des maladies rares. Cet élan, irréversible, s’inscrit dans la prise de conscience globale de l’importance médicale et sociétale de ces maladies.

Professeur Olivier Devuyst
Coordinateur de la fonction Maladies rares aux Cliniques universitaires Saint-Luc

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Psychiatrie infanto-juvénile

La prise en charge de l'insomnie chez les adolescents...
Sarah Quoidbach1, Sophie Symann2 Juillet 2022

Les psychiatres infanto-juvéniles sont fréquemment confrontés aux plaintes d’insomnie de leurs patients adolescents. À l’heure actuelle, en Belgique, il n’y a pas de recommandations émanant d’instances officielles pour le traitement de celles-ci chez les moins de 18 ans. Dans ce contexte, les psychiatres infanto-juvéniles doivent couramment poser des choix thérapeutiques hors label pour le traitement de l’insomnie pédiatrique. Cette étude a pour objectif de s’enquérir des pratiques des psychiatres infanto-juvéniles confrontés à des troubles du sommeil chez les adolescents dans leur pratique ambulatoire. Sur base d’une méthodologie qualitative, des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de 10 psychiatres infanto-juvéniles travaillant en français dans la région de Bruxelles-Capitale.

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